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Généralités

 ____Bloc B1

casemate d'infanterie tirant vers l'Est; armement : en casemate à deux créneaux, éclairés au soleil d'hiver du matin : un créneau pour un canon anti-char de 47 mm, un créneau pour un affut-double de mitrailleuses  Reibel MAC 31,de 7,5mm ; à gauche: niche du projecteur de 1000 watts; à droite : créneau du F.M 24/29 de protection latérale arrière ; sur le mur de droite, orifice carré grillagé de la prise d'air du bloc, menant directement aux filtres à air ;un bouclier de fer protégeait l'orifice ( ferraillé vers 1945) ; sur la dalle de toit : cloche lance-grenades ; au dessus :cloche GFM servant également d'observatoire (trou de gros périscope, au lieu du périscope simple de cloche de 60mm de diamètre ; mesures d'économie : en 1936-38, les crédits sont «  à plat ») ; plus bas à droite : cloche GFM .Entre les deux cloches, situées à des niveaux différents, se trouvait la tourelle d'armes-mixtes, construite sur une base de tourelle d'artillerie à deux tubes de 75mm modèle 1905, mais rééquipée avec deux affuts à deux mitrailleuses MAC 31 et un petit canon de 25mm (système palliatif : face à l'apparition des chars allemands vers 1935, et aux coûts, et surcoûts, de la Ligne Maginot, « on récupère toutes les vieilles tourelles en parcs par mesure d'économie et on les adapte »); cette tourelle, sabotée dans la nuit du 12-13 juin 1940,date du repli  de l'armée française vers les Vosges, a été minée et pétardée violemment par les Allemands en retraite en Septembre 1944 ( ailleurs, sur la Ligne en Lorraine et Alsace :Métrich , Hackenberg , Simserhof , Schiessek , Hochwald, Schoenenbourg , Feste de Metz, les Allemands, qui tenaient garnison dans la Ligne, l'ont « retournée »,et  ont « ennuyé  gravement »ainsi les Alliés pendant plus d'un mois, le temps d'installer leur « Offensive des Ardennes »); terrain -fouillis nettoyé par la mairie de Thonne-le-Thil, Automne 2007;

 Affut d'armes-mixte:affut comportant deux mitrailleuses Reibel MAC 1931,calibre 7,5mm, cartouches modéle 1929 C, installées  en paralléles, en plan inférieur ; au dessus, petit canon de 25mm,semi-automatique,1,50m de long ,dérivé du SA 1934 Puteaux , de campagne, tube de 1,80 m de long , V.O:925 m/sec, perce 40 mm à 400 mètres,à la normale; en cloches d'A.M , tube réduit à 1,30 mètre;les coups sont en rateliers zingués à 17 coups , sous les siéges d'équipage.

 Local radio avec un émetteur-récepteur ER 50 W, idem à celui équipant B 7  et B 4 , antenne de façade arriére, portée : 100 km.

 

 

___ Casemate comportant un équipage de 60 hommes; dortoir de 15 lits au sous-sol, P.C, toilettes, 4 filtres à gaz, deux moteurs-électrogènes de 16 CV en secours,

 cuves à eau par récupération des eaux pluviales par gouttières  en béton au bas de la dalle de toiture, stockage au 1er étage contre le mur côté Ennemi (6ooo litres environ) ( tout ferraillé, sauf les sorties-trognons de tuyaux) Pourquoi tant d'eau? Parce qu'en 1916, il y a eu VAUX : dans la mémoire-gravée-au-fond-de-la-moelle -des-os! et la soif, et la misère mortelle des gaz de combat :  l'eau servant à se laver des gaz répandus sur les vêtements, et servant à « coucher » au sol les nappes de gaz, et aussi à soigner., aspersion immédiate des hommes atteints par les goutelettes de gaz grace au pulvérisateur Vermorel , agricole ) ( et également : copies des réservoirs d'eau , tant cuves que leurs signalétiques : disques rouges, disques bleus, que les réserves d'eau des Festen de Lorraine).

 

 

Puits de cage d'escalier et monte-charges de 400 kg de 38 mètres de profondeur ; petite chambre au pied pour stockage de munitions ( tout ferraillé y compris les rampes , bien que les Allemands aient conservé les rampes , de 1940 à 44 ), escalier encombré de blocs-débris de béton ; dans galerie, 50 mètres plus loin : petite niche-fourneau de mine, pour- détruire la galerie en cas d'intrusion dans le bloc 1 ( par meurtrière, ou issue de secours, ou cloche détruite...).

 Petite colonie d'une trentaine - cinquantaine de chauves-souris qui vivent leur vie dans la cage d'escalier, 3e-4e volée, et dans la cloche lance-grenades. (Changent de place aux saisons; rentrent le matin avant le lever du soleil, et sortent au crépuscule, seulement à partir de 15 degrés de température extérieure; mangent des hannetons, et autres insectes : il y a énormément de hannetons dans le bois du Chénois, en  chênes) Les passants ou piétons de la journée les intéressent  peu puisqu'elles dorment.

 

___Architecture du bloc, et construction : on fait un trou rectangulaire; on creuse le puits vertical , sur 40 mètres de profondeur; on construit un pré-carénage de la fouille; on construit les coffrages, au fur et à mesure, on bétonne ('béton armé à 400 kg de fers au m3, 400 kg de ciment ,béton « bleu »),un mètre d'épaisseur; on s'élève peu à peu (pas bien vite car on est en 1935, avec des bétonnières de 1935, des camions de 1935, des pelles, des brouettes ,des ouvriers en gilet et casquette,,,) l'escalier est construit avec la cage,  ses ferraillages étant liés à l’armature de la cage ; arrivée en haut, la cage (qui ,entre-temps, a pris 1,mètre à 1,5 d’épaisseur de parois) se raccorde au socle de la casemate; ce socle repose sur un lit de cailloux, pour drainage ,et souvent sur des pilotis (deux « moules «  à pilotis se promènent sur le site: un sur B3 ,l'autre , dans le bois)

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 Cela à la forme, dans le sol et en surface, d'un énorme champignon, ou d'une énorme fleur de béton armé ; le poids de la « fleur géante » entièrement équipée, avec ses quatre ou cinq pilotis « en pattes de chameau » avoisine les 5 -6000 tonnes ! On construit les murs, toujours en béton bleu, armé, 2,75 m côté ennemi; on apporte des pièces d'équipement (cuves, moteurs, etc, qui ne pourront plus rentrer après la construction) ; on termine l'étage sous-sol, lieu de vie de l'équipage ;on élève l'étage « Armes »,qui se trouve au niveau du sol ,en installant les trémies d'armes (meurtrières); on coule la dalle de toiture (2,5o mètres ou 3 m suivant les critères ; Le coulage du béton se fait " en continu" , afin que les différentes coulées se " collent " intimement , ce afin de solidifier , homogénéiser l'ensemble .

 A B1,la couche fait quatre mètres  d'épaisseur  au niveau cloche GFM -Observatoire; les emplacements des cuirassements sont  « réservés » ; une fois le béton devenu sec et pris, on équipe le pont-roulant, on installe les cloches :12 ,15,18 tonnes, suivant modèles,  et la tourelle; elle pèse 188 tonnes,; on installe d'abord le mécanisme  : ( le contrepoids de 12 tonnes, en plusieurs "gueuses" , a été installé avant le coulage de la dalle) ,: le balancier, le pied de tourelle, le fût ( gros cylindre de trois mètres de diamètre), les manivelles, engrenages, etc.   l'étage de tir avec les armes puis le corps de tourelle ; elle se décompose en :la coiffe de tourelle(le bonnet!) : 18 Tonnes, la muraille annulaire:environ 100 tonnes, en cinq voussoirs, grandes pétales d'acier, 20 tonnes environ chacune, qui, liés ensemble, vissés avec des tourillons de 60 cm-diamétre cinq à six Cm , feront un « demi-bol » ,troué en haut,  trou de 2,80 m de diamètre , environ sur son cul (pour la place de la tourelle qui coulisse en position basse -position haute ,de tir, mouvement ascendant- descendant de 60 cm environ),et reposant sur son bord, à l'envers, sur le bâti en béton du puits de tourelle, boulonné à la masse de la casemate; on remplit les interstices (voir la photo du B4 de Thonnelle, seul lieu sur la Ligne où subsiste une tourelle modèle 1905, non cassée, non ferraillée ,mais dégagée par les Todt, mais qui n'ont pu, ni su sortir l'ensemble; il est vrai qu'ils manquaient de l'essentiel, à savoir le pont-roulant et la technique).

  L' affut lance-grenades - tube lance grenades non installé , et sa cloche ad-hoc , dépasse d' une vingtaine de cm de la dalle de toiture ; l ' orifice a été bouché ultérieurement . En 1935 puis 1938 - voir sites CIMA, Alpes du Sud- des essais de montage de lance-flamme ont eu lieu, sans suite. Par contre , les Allemands , sur le Mur de l ' Atlantique, à Biarritz en particulier , ont étudié , monté , essayé et installé des systèmes de lance-flamme , archi-lourds , au plateau de l ' Atalaye et au phare de Biarritz ; voir site perso " fortifcations allemandes à Biarritz ( " le mien , pas le site " pompeur "! ) Au plateau de l ' Atalaye, profondément creusé ( et condamné !) , on a affaire avec carrément une " usine" tant le dispositif lance-flamme est important  .

 

 - Sur la surface en pente de la dalle , entre le GFM Haut et la cloche lance-grenades apparaissent trois petits carrés  de mortier rajouté , semblant rapiécés ; il s' agit des rebouchages au béton des poutres IPN , sectionnées aprés oeuvres, en dessous du ras de la surface de toiture ; ces poutres, montées à partir du premier socle- radier et béton de propreté( au sol) et du "plancher du bloc" , servaient de pieds d'échafaudages , participaient au ferraillage , et , en fin de construction , restaient dans la maçonnerie; voir à ce sujet : " :la construction de Cap Martin , Tome 4 La Ligne Maginot" , et AALMA, ouvrages non terminés, et terrain /Alpes (1985) .

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 Les déblais de roches du puits et du creusement de la galerie sont utilisés: pour la construction de la galerie, liés au mortier, puis crépis à la sykalite, et d'autre mis sur tout le devant de la casemate, côté ennemi, en partie de cône aplati (glacis) et recouverts de la terre réservée au début; le sous-sol est composé de bancs de calcaire du dévonien et du bathonien, roches un peu dures, avec des bancs d'argiles ou de marnes diverses, et également des bancs de sable, qui accumulent l'eau . Au Chénois , le surplus  de terre a été étalé et installé en arête entre le B 1 et le B 4 ( à la galerie-égout, creusée en partie à ciel ouvert, les déblais sont « dans un coin » en tas, abandonnés dans la précipitation, preuve que le fort n'a jamais été terminé). (il y en a pour environ quelques 5000 m3) , et sur un camp , 500 mètres en avant du fort, au nord .

 

Ensuite, viennent, comme dans toutes les maisons ou baraques: les électriciens, les peintres, les carreleurs, les cloisonneurs (pas les portes cuirassées et (ou) étanches, étant montées auparavant); pas les fenêtriers!

Puis pour « les extérieurs »,on ne fait pas venir les jardiniers ,mais les installateurs des réseaux de fils barbelés, en réseaux bas devant les F.M,,installés sur des piquets « queues de cochon »,et des ardillons bas, fichés dans des petits blocs de béton, puis on relie ce réseau de fils, particulier au bloc, à ceux du fort, et à ceux de la Ligne, doublés par un réseau de rails anti-char, rails plantés dans le sol, sur six rangs; tout çà, de la zone d'inondation de Sedan-Chiers, jusqu'au Rhin, soit plus de 350 km ! (et quelques fois, dans des cours d'eau ,tel la Chiers, il y a des rails plantés dans le lit!)

A côté du bloc, il y un petit baraquement de vie de temps de paix, ou de calme, dont il ne subsiste que le socle en béton (à côté, il y a  un magnifique impact d'une bombe de 250-300 kg délivrée par un Stuka); les soldats vivaient dans ce baraquement et aussi surveillaient à partir de l'arête-crête, dans deux trous d'homme.( parceque la nuit , dans une cloche GFM , on ne voit rien ni n'entend rien , et que la nuit, le seul moyen de détection , c'est l'oreille).

 

 Pour la constructiondu fort, voir "témoignages : quand le fort était en construction , en 1937  ( Messieurs Maurice MATHIEU et Pol PELTIER, pour l'artillerie)(hélas :photos de ces vieux mesieurs témoins disparues!)

.....Quant aux ouvriers "en gilet et casquette". et la sécurité sur les chantiers...les pauvres ! Sécurité : ZERO !  A ce titre, lire dans AALMA ce qui a pu arriver à un pauvre malheureux victime d'accident, le soir : attente toute la nuit dans la baraque de chantier ; le matin, le camion , une fois vidé, le met dans la benne , direction l'hopital de Haguenau ; mort trois jours aprés! ( je cite l'AALMA) ; que nenni du SAMU, des flèches"secours", de la Croix Rouge! même pas de curé !

   .....A propos des trémies d'armes : vu au col de Restefond, en Juillet 1985 (en Alfa cabriolet Spider 2000 -qui n'aime  pas les Alpes),(c'est pas fait pour çà!) un peu de neige : il y a les cloches GFM A et des embrasures  de canon de 75 mm, de mortiers, des plaques de base (au col ! en haut) : à l'intérieur , est marqué : THYSSEN ! direct d'Allemagne! comme des piéces électriques , d'ailleurs , Siemens....( en 2002 , un géant les avait redressées!). En 1985 , la porte était verrouillée! ,mais plus en 2000.....

  Architecture intérieure  avant que le bloc ne fut feu! détruit par les Allemands...Intérieur du bloc B 4 de Thonnelle, vidé, mais cuirassements présents:

     

  

 

 

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