- Galeries . :REFUGE DE CHAUVES SOURIS;
Superficie globale des emprises du fort : environ 24 hectares.
Ces galeries assurent les liaisons entre le Bloc B7 –entrées, dans le Bois de Sourcillon-Fontaine, et les blocs de combat loin au Nord, colline du bois du Chénois ; s’y ajoute l’égout qui évacue les eaux d’infiltration ;
Partant de B7, et après avoir descendu l’escalier de
Peu après, on trouve les encadrements des portes cuirassées et étanches , ferraillées bien entendu ( mais sections propres) . On parcourt une cinquantaine de mètres, et on arrive au casernement : casernes à gauche de la galerie et cuisine –vivres - chambre froide à droite ( il n’y a pas de réfectoire ; seulement des tablettes rabattables rivées aux murs de la caserne et du couloir - galerie ) ( et aux trognons de supports -torchés par les ferrailleurs- sont accrochées des chauves-souris, qui dorment , le jour , en été, et l' hiver..)
La galerie de 1,60m de large se prolonge en ligne droite vers le nord sur
Le long des parois , à un mètre soixante de haut environ , courrent , agraphés , les cables divers : téléphone, haute-tension- 600 volts, ( jusqu' à la sous-station qui abaisse le courant ; effet Joule - effet Joule!) à basse tension de 110 volts pour les -maigres- éclairages de la galerie( et 600 volts , et courant continu pour la tourelle d' artillerie ) ; il n' y a pas de " tablettes en béton" , comme dans les ouvrages de Lorraine ou Alpes, par mesure d'économie ( moins de matériaux, moins de maitre-couple de forage de la galerie !! économie ! économie et rationalité ! ) Ces tablettes béton - porte- cables sont la transposition - bête et basique , et copies des tablettes du métro parisien ! mais le métro parisien date de 1900 - 1ére ligne- avec des capitaux belges ( ben oui! ) , et à l'époque , en 1900 , les ouvriers étaient payés avec " une poignée de queues de cerises" , et les femmes portaient des culottes longues ( mais fendues!) et des robes qui trainaient par terre ; les "penseurs de 1930", qui ont cogité sur la construction de la Ligne , n'ont pas transposé l'époque et les moyens ; c'est comme si , maintenant ,2012, on envoyait une lettre banale par porteur à pied ou à vèlo à quelqu''un , alors qu'on peut expédier un mail ! ( quoiqu'une lettre, bien écrite , par moments , " çà frappe plus" ).
.... Dans le même ordre d'idée , à Rimplas, Alpes- Maritimes , gros ouvrage pensé dés 1928 et commencé en 1929 ( et terminé vers 1939 ) , on a fait des volutes gracieuses aux têtes de rampes de paliers ou d'escalier ; c'était trés " chic " , à l'époque!....( à voir un peu avec les culottes de cheval des officiers, copies de celles des Anglais , étrange.. Et les éperons... en 1940 ......).
- A l'encontre des autres forts , P.O ou G.O de Lorraine ou des Alpes (voir Col de Brouis, tuyaux d'air qui courrent en plafond de galerie) , le Chénois N'A PAS de CONDUITS d'AIR en galerie; c'est la galerie elle-même qui sert de conduit . La surpression légère et la pente ascendante (2 pour cent) assure la circulation de l'air propre venant du bloc B 7 . chose en core unique dans ce fort.( économie, économie).Voir également les deux bouches d'air en béton en forme de syphon- chicane prenant dans le fossé du B 7, et une en cheminée incluse dans la façade du B 7 , et une autre dans le sas-porte- piétons pour l'approvisionnement en air des moteurs-diesels ) ( idem à Vélosnes).
Il y a également dans cette longue galerie deux puits-silos à graviers et deux puits-cuves à eau.
- puits-silos à graviers: ce sont des réservoirs supérieurs, latéraux à la galerie et chargés de gravier ; une vanne-volet occulte la trappe du bas. En cas d’intrusion ennemie dans la galerie, on érige une barricade de sacs de gravier, mieux que des « sacs de terre », derrière laquelle on peut lutter (« Vaux, toujours Vaux ! »). Dans la galerie-égout, se trouvent également deux autres silos à gravier, pour les mêmes raisons, d’autant plus que cette galerie, souterraine, voit sa voûte se rapprocher de plus en plus de la surface du sol, qui tombe en pente raide sur
- Puits-cuves à eau: ce sont des puits verticaux de
On arrive au premier embranchement, lieu de la sous station électrique, (abaissement des tensions par groupes convertisseurs, en voltages directement utilisables par les utilisateurs des avants ( 600,vots,400 volts, 110 volts, etc). -Quelqu' un des parages, nous a donné, il y a trois ans, 2011, le "produit d' un larçin" , commis il y a longtemps, été 1940 " quand il était parti avec son frère ainé, lui, tout jeune, aprés le départ des Français , et quand les Allemands avaient arrêté la guerre" ; ils étaient rentrés dans le Chénois, vide de personnel, avaient visité, certainement l ' usine, et les ateliers, pleins à craquer, et ils étaient remontés avec un trésor : un multimètre , origine , certainement , - le métro parisien,; le vieux monsieur nous l' a donné: " je n' en ai plus rien à faire , donc je vous le donne pour votre fort; d' ailleurs, je n ' ai jamais su comment çà marchait" ; et puis, il est mort ( pas devant le fort, mais chez lui , un peu plus tard ) ; il s' agit d' un gros multimètre-valisette, en 110 vots, 240vots et 600 volts ; JAMAIS laissé inside ( pas comme " Georges Clooney"!).
Sur la droite : dans une autre galerie, toujours ferrée, de
Effet Joule " et compagnie" , raisons du transport de l ' énergie électrique avec une tension éléevée et non pas avec du 110 volts ou du 220 volts : raisons principales : " la résistivité" du cable et métal porteur , qui s' oppose au passage du courant , donc : échauffement du cable , et , en plus : - distance , car on perd de la puissance plus la longueur des cables augmente ; exemple " bête" ( "nul-nul en algèbre, bon en géométrie , surtout dans l ' espace "-rève-", pas trés bon en physique , et jamais compris les cosinus et les exponentielles : nul !) : - pour transmettre une puissance - exemple- de 3 KW , tension : 220 volts, intensité 13,6 ampéres, perte admissible maxi : 3 % ? " le plus loin possible" , soit 520 mètres , il faut une section de cables de 50 mm2 ( " c 'est gros"), -relevés ( bête et discipliné) des " Cableries Daumesnil" .....Donc , si on veut du courant " pratique" et assidu " à l ' autre bout de la chaine" , il faut une haute tension transportée ; et la sous-station produit et distribue des courants aux bonnes tensions adaptées aux utilisateurs, et aux outils : 600 volts , 400 , 110 volts... continus ao alternatifs....( " ouïe youïe ouïe que c' est compliqué , çà !" ).
On arrive au bloc B1 : son pied de cage d’escalier, la première fois qu’on le voit, offre un spectacle dantesque, prenant, saisissant, angoissant : la cage est encombrée de débris et de blocs de béton provenant du haut, tombés lors de l’explosion par minage de la tourelle d’armes-mixte ( Automne 1944, par les Allemands , qui ne pouvaient là " retourner la Ligne" , interrompue entre Montmédy et Longuyon-Lorraine ,au niveau Marville ) . En éteignant les lumières (des torches !) on peut apercevoir,
Sur la gauche de la sous-station électrique, on parcourt
En reprenant la galerie principale, sur
On continue la galerie sur
à droite, petite galerie de
à gauche, on trouve, après une cinquantaine de mètres, le pied de l’escalier montant au B3, 25 mètres plus haut, bloc tirant vers l’Ouest : Margut , Sapogne, Château de Tassigny.
Comparé aux gros ouvrages « classiques » de
DOTATION en MUNITIONS : En général , les munitions, en particulier les coups-obus de 75mm, 135mm, obus de mortiers de 81mm, coups complets de 47 A Chars (ou 37mm), et les cartouches de mitrailleuses ou F.M, sont normalement entreposées dans un magazin principal, le M 1, situé prés de l'Entrée -munitions, à l'arriére, en souterrains, dans la normale des choses de la Ligne Maginot "première"; des dépots "avancés se trouvent au pied du bloc utilisateur, et un 3eme petit dépot se trouve dans la chambre de tir.
Au Chénois, de deuxième génération, il n'y a qu'un dépot avancé, prés du B5 ; mais, alors qu'il aurait pu etre entre B5 et les arrières, protégé par 35 à 38 mètres de sols argileux et calcaires , il se trouve "en avant " de B 5, avec seulement une trentaine de mètres de sols argile-roches calcaires en bancs. Dotations théoriques : ^ 4000 coups de 75mm par pièce ( mais ici , il y en a 12.000)
600 coups complets de 47 mm anti-char/pièce,( soit 1800 coups) .
140.000 cartouches 1929 C de 7,5mm par Jumelage de mitrailleuses MAC 31
600 Cartouches de 25 mm anti-char( soit 3600 coups)
40.OOO cartouches 1929 C de 7,5mm par fusil-mitrailleur équipant les clochesGFM:
1000 cartouches 1929C de 7,5mm par F.M 1924-29 de porte, de défenses arrières, ou de fossé-diamant
50 grenades DF par fossé diamant (lanceur)
100 obus-grenade de 50mm pour mortier d'embrasures de cloche GFM ( mais ,il n'y en a pas, les sabots ad-hoc n'étant pas fait pour les embrasures des cloches modèle B) le problème sera dramatique à la Ferté: apparemment les guetteurs se rendaient compte que des gens montaient vers eux, mal vus, non tirables, sauf au lance-grenades, à partir de l'autre bloc, en téléphonant pour se faire tirer dessus, ou au pied,; mais,"yen n'avait pas")( mais semble-t-il , des grenades ont été jetées par les meurtrières des GFM sur les Allemands approchant ; plus roulées que jetées..)
600 Coups de 60mm, obus-grenades, pour la cloche L.G, l'affut lance-grenades du bloc B1, mais "yavait pas", parceque le tube-lanceur de l'affut L.G, même système que les mortiers de 81mm: incidence à 45 °, variation de la distance en découvrant , ou fermant des orifices situés le long du tube- le tube-lanceur de 60mm " n'était pas au point"; car parait-il (et çà doit être vrai, tenu d'un vieux lieutenant du Matériel, en CLRM, aux FFA, qui les avait vu en arsenal): "au bout d'une dizaine de tirs, le tireur commençait à être mal à cause des fuites de gaz (C.O)" : mais - UN:il pouvait porter un masque à gaz, et DEUX /être changé au bout de 30 tirs Et à la Ferté, ils sont tous morts aussi à cause d'absence d' engin à tirs courbes (mais çà ne les aurait pas sauvé) ;
. Ce genre de mortier de 60mm a été réutilisé o'u ? - Question pour un champion "allez Julien LEPERSE" : à DBP = Dien Bien Phu, en petits blocs-béton ,fin 1953 et fin en Mai 1954, remenber . Puis sur l'AML Panhard, AML 60 , en Algérie.
Au Chénois, au pied de chaque bloc, en bout de galerie, se trouvent un ou deux chambres de stockage des munitions, également stockées en chambre de tir.
Les lorrys- chariots sont tractés par des locos à accumulateurs; il ne reste d' un qu' un pare-choc ; types : tout ce que l ' on veut " ya le choix " : AEG , Petercom ,Plymouth , Stadler ( USA), Type A Storage Battery Loco , Grant Line , Truck Hourland.....Il devait y en avoir quatre , d' aprés le volume de leur garage et atelier, au début de la galerie principale , pile à l ' aplomb du bloc B 7 ( vide de tout , bien entendu), tout en bas à - 15 M .
Entre les soutes et le pied du bloc d' artillerie B 5 les munitions de 75 mm étaient charriées dans des conteneurs de 50 cartouches accrochés à des rails de plafond ; les conteneurs parcouraient ainsi plus d' une centaine de mètres entre soutes et le monte-charge ;Il ne reste rien de toutes ces ferrailles, sauf des chicots fichés dans les murs ; à titre d' exemple : dessertes de Fermont . les Allemands ont sorti un max de fers des forts et casemates, à partir surtout de 1943 ; c ' est à cette époque qu ' ils ont fait la chasse aux épaves d' avions, aux épaves de chars et divers, et ....aux sous et ressources des Français; et également initié la traque des Israelites, presqu ' autant par conviction , que pour les richesses de certains , " pour faire marcher la guerre"; hélas....
Construction des galeries :
Les galeries ont été forées et construites comme les galeries de mines ou les tunnels, à l’exception de l’égout , qui, sur une moitié, a été construit en tranchée ouverte, puis (mal) comblée (et non terminée : les déblais s’accumulent dans un coin de bois :environ 5000m3,sur une centaine de mètres de long, ,en langue…) .Les roches dures calcaires extraites ont été façonnées en moellons qui ont servi, maçonnés puis enduits de sikalite, à construire voûtes et murs de
La galerie est en pente afin de favoriser l’évacuation des eaux d’infiltration (malgré l’épais crépi à la sikalite). Cette pente, à 2%, est faible pour ne pas gêner la montée des convois des trains de lorrys à locos électriques à accumulateurs, chargés de munitions sur les voies de
Cette galerie principale, au niveau usine, risque fort de se ruiner, et d’éclater par la pression des eaux et l’absence d’entretien physique des occupants (à savoir le Conservatoire –Natures louant, en surface, l’emprise des blocs (et non l’intérieur des locaux ; mais …), noyant pour toujours l’intérieur du fort (et les chauve-souris qui s’y trouvent ).visite 6 MAI 2009.
Les chauves-souris, 276 individus divers, sont gérées par le CREPESC en vertu de la convention de Berne , des accords de Grenelle II , de l'Ecologie, etc ; elles sont surveillées -comptées d'une maniére "neutre " (voeux pieux ) ; mais ne sont-elles pas aussi "élevées " par la fermeture au ciment-mortier de certaines cloches à B 1 et B 4 ? Dans le site sur la petite ligne S T G de Brandeville , il est mentionné que 3 à 400 chauves-souris vivent et volètent dans ces deux casemates de bord de route . Sont - elles génées ? Elles ne sont pas traumatisées ; , ; seules les vaches et le propriétaire-paysan les gardent ? et elles vivent apparemment en toute quiétude , prés de leurs bois nourriciers. ( 550 comptées le 9 février 2015 ; Qui dit mieux ?)
L’égout : c’est une galerie de
Le béton fond !
La Ligne Maginot se dissout tout doucement, lentement mais surement! un ingénieur en BTP m'avait dit il y a une vingtaine d'années : " dans 200 ans, la Ligne Maginot n'existera plus, elle aura été dissoute par l'eau de pluie et les eaux de ruisselement, et par la rouille"...