Casemate de Sapogne : elle est toute seule sur sa crête longiligne, dans ses champs de blé, à côté de son tas de fumier, perdue dans le ciel , point côté 292 mètres.
..... Apparement, ça n'est pas des tirs de 128 mm " normal" , mais des tirs d'obus Röchling tirés avec...peut-être avec le canon de 128mm, l'obus Röchling n'étant qu'un type d'obus et non un calibre déterminé...Photos dégats dans " Röchlings effets", 1er chapitre.
- Equipage de 33 hommes commandés par le Lt Moisy . Au sujet de son évacuation et-repli , voir site" Ardenistoir". (et " Soldats du béton" de Gérard Giulano , qui traite de toute l ' évacuation de la TPM) . La casemate devait faire un couple , Ouest et Est, dans le projet du 9 Juin 1934 ( " on n ' avait pas attendu la remiltarisation de la Rhénanie , donc la mise en neutralité de la Belgique pour faire des plans et projets") . Et , de fait , la Ligne devait s' arrêter à la Meuse de Sedan, avec le Gros Ouvrage d' artillerie de Vaux les Mouzon-la Truche ( c' est le sommet ; çà n ' est pas un gros mot !)
Venant de
Cette casemate est intéressante à trois titres, qui la rendent UNIQUE sur
- cage d’escalier de 19,3
- Essai d’armes nouvelles par les Allemands, en 1943: le 128 mm modèle 1943;
- Film-reconstitution de propagande meurtrier et sanglant sur des Sénégalais (dires)
Terrassements :bloc : 1300 M 3 , puits : 732 M 3 , béton armé : 1800 M 3 , surface du réseau de fils de fer barbelés : 4200 M 2 .
-Une cage d’escalier, rampe ferraillée, petit conduit à tuyaux d’air latéral, descend sur sept volées ; en bas : rien ; peut-être une liaison ave Sainte-Marie, 5 à
- L’étage supérieur, de tir, vu et photographié il y a …longtemps ( 1972 ?) est" Out de chez Out" :cloisons-béton culbutées, dépecées, deux trous entonnoirs, déchiquetés, semblant être la fin de trajectoire de coups passés à travers les deux mètres de béton armé de la carapace Nord de la casemate. En effet, d’après documents-internet sur maquis du Banel et Williers, les Allemands « auraient essayé en 1942 de nouveaux projectiles pour leurs canons de
Ou bien: 128 pak 44, L 55, même affut que le PAK 88, mais:poids 10 tonnes,obus de 26 kg,Vo:920 m/sec, portée: 24 km !!! Rheinmetaal-Borsig AG ou Krupp, affuts à trois essieux , dont certains sur affuts de 155 GPF prises de guerre, ou affuts russes, bricolés ( les Allemands étaient les as de la bricole, de l'astuce, de la récupération). Nombreux de ces tubes , nouveaux, ont descendu beaucoup de bombardiers U.S ou anglais, par rapport au FLAK 88mm, déjà redoutable, mais datant, par son tube et son projectile, de 1918, pour les avions de ...1918! ( tube et affut améliorés) ; mais la production des 128 mm n' était pas suffisante : 450 unités environ de PAK44 L 55 ou autres types FLAK ( à titre indicatif: total des tubes divers pour la défense aérienne du Reich:du plus petit au plus gros : 27.000 tubes);
C'est ce tube de 128 mm qui équipe le Jagdtiger, et qui peut contrebalancer les tubes de 122mm du char Joseph Staline II, canon de 122mm; il perce 117mm de cuirasse à 2000 mètres.
Aparté / quant au tube de 128 mm ,construit pour tirer les bombardiers alliès, , l' obus montant - à la verticale !-,jusqusqu' à 15000 mètres = 15 km , de haut ! " La puissance des obus augmente comme le cube de leur calibre" : çà n'est pas de moi , mais de Wikipédia, site " le Richelieu, cuirassé"; c.a.d que si le 88 mm perce 20 cm d'acier , à la normale , à X mètres, le 128 mm perce ....3 fois plus = 60 cm d' acier ; et , pour le béton : si le 88 mm perce UN mètre ,le 128mm perce trois mètres ,ce qui est arrivé à la façade côté ENI de Sapogne !!!...( calculs sôts : 88 au cube = 691000 , 128 au cube =( à la hache)2.100.000 ; 2100000 divisé par 691000 = 3 , trois fois plus : pas bon pour la fortif Maginot !)
- La façade « amie » , au Sud , comporte une multitude d’impacts des plus divers (dont des obus de 88mm) ; il semblerait que le docteur Goebbels y ait monté un de ses scénarios de Propaganda : tirs d’artillerie sur Sapogne, attaque des Allemands avec des balles réelles, sur des Sénégalais retranchés, et se défendant … avec des balles à blanc (dires de vers 1970-72) ;cela s’est déjà fait , fruit de la cervelle de Goebbels , agrégé de philosophie .( sur les 65000 soldats français tués lors du « mois maudit », il y a eu beaucoup de Sénégalais exécutés (par exemple, le capitaine N’Choreré , abattu vers Lyon, avec ses hommes, ou bien les 43 tirailleurs sénégalais massacrés à Surgy- Niévre,nord Clamecy,le 18 Juin, qui avaient barré la route RN 77 à Gross Deutschland;- bizarre, car la RN 77 va de Bouillon-Belgique-Sedan jusqu'à Nevers, et que c'est l 'I.R.G.D qui a forcé à Sedan!) ("race dégénérée...disaient-ils, et pourtant, avant 1914, les Allemands avaient des "tirailleurs kényans, et Angolais, et Camerounés, puisquils étaient implantés en Afrique; mais les Nazis n'aimaient qu'eux mêmes)
Cette casemate a eu le triste privilège d’être incendiée par son équipage au lieu d’être détruite-sabordée lors du retrait des armées françaises les12-13 Juin 1940 : en effet , lors de la destruction, l’incendie s’est propagée à l’intérieur, entrainant des émissions de flammes et de fumées, ce qui a alerté les Allemands, postés en dessous et devant; donc : patrouille, qui, voyant casemate et secteur vides, s’est infiltrée par les champs, dans la nuit, puis dans Montlibert, puis dans les blocs du P.A du Mamelon, abandonnés sur ordre de repli (nombreux bouchons de sécurité, à vis ,de grenades à manche), et sur les arrières du fort du Chénois, et à l’Ouest des entrées B7 . Ce qui a entrainé , lors du repli de la garnison du Chénois, au cours de la nuit du 12 au 12 Mai, pendant un orage, l’accrochage entre Français partant du fort , et Allemands postés dans les bois, dans les tranchées françaises des troupes d’intervalles !!; bilan : un tué français, certainement par des tirs amis (d’après des étuis tirés ;c’était la nuit :on s’affole ,on tiraille, alors que des tirs de loin, la nuit, à 150-200m ,sont toujours tirés trop haut, because le guidon de mire, invisible) ;.Repli des plus imbéciles, dixit les Allemands, qui n’ont rien compris à cet abandon de fort , qui aurait pu résister trois mois, ou jusqu’au 4-5 juillet 40, comme l’ont fait les autres forts de Longuyon au Rhin pour l’honneur ;mais on a des généraux qu’on peut ;c’est le reflet de la nation).(Et pourtant ,12 généraux sont morts au feu,dont quatre en arriére-garde,directement avec les hommes!).
Au sud -est de la casemate et au nord de l'annexe militaire ( ex) occupée par un agriculteur , entrée Ouest de Montlibert, se trouvent des champs portant la dénomination " le Haut Chemin", terme toponymique trés caractéristique des termes romains ou gallo-romains; en effet , ces peuples, trés au contact de la nature, circulaient sur des voies " hautes" , en lignes de crêtes autant que posibble , pour des raisons diverses , en particulier :- c'est en haut , donc on voit loin , et on peut facilement apercevoir un assaillant ou un malfaisant , et - sur la ligne de crête ,on a moins de (mal)chance de patauger dans les flaques d'un chemin, puisque l'eau , par gravité, descend; ensuite, on voit trés loin , ce qui élève l'esprit ( pour certains).
Dans " VOISIN, l'extraction du minerai de fer dans les Ardennes," page 10 , figure 5 : " carte de Vandol": une miniére s'étend des deux côtés du Haut Chemin , couvrant tout le sol des emprises de Sainte Marie et de Sapogne-casemates. ( de l'autre côté de la vallée de Vaux les Moines, crête au Sud de Signy- Montlibert : restes de mines de fer gallo-romaines). Vendol était un géomètre qui a fait" en 1845-47 des relevés des cantons ardennais , au 1/40;000 "," en y faisant figurer tout ce qu'il voyait"( L VOISIN).
Casemate infréquentable, car trop dangereuse et privée. Ce qui était dangereux vers 1972-75 n’a pas dû s’améliorer. Mais néanmoins très intéressante, et très digne d’intérêt, pour ce qu’elle contient. A ne voir que de dehors, et, « admirez le panorama, c’est beau et reposant ». Photos-relevé:SARDA CM,VENET C - bloc à mitrailleuse du Cugnet.
Sur sa droite , vers le bloc B 3 du Chénois se trouvent deux petits blocs : le Terme ( gros arbre) et le Haut Chemin ; ils ont la particularité d' avoir encore les lignes-buttes anti-char " casse-pattes" , destinées à freiner la montée des chars ; sur la RN 43 , en allant vers Carignan , on voit encore ces " escaliers" dans des prés, pas tous, destinés à freiner les chars ennemis en descente vers la Chiers et la RN , afin de pouvoir les tirer au ralenti en descente , à l ' artillerie lourde ( s' ils descendent trop vite la pente , sur ces " escaliers", quand le char arrive en bas , l ' équipage est inopérant car assommé par les secousses ; voir " les pistes à chars et l ' état non reluisant de l ' équipage , s' il n' a pas encore pris de coup de canon ! )