Le secteur de la Tête de Pont de Montmédy , en abrégé T.P.M , fait partie du Secteur Fortifié de Montmédy , S.F.M , englobé dans la II ème Armée, commandée par l'officier- général HUNTZIGER ; Zone allant de Pont-à-Bar / Canal des Ardennes jusqu'à Longuyon (, donc: jonction avec la Ligne Maginot "lourde": Ferme Chappy A 1 ,Fermont A 2 , etc...)
L'effectif organique du S.F Montmédy comprend : - le 132ème R.I.F,le 136ème R.I.F, le 147ème R.I.F (secteur Sedan-Wadelincourt-Donchery-Pont à Bar), le 155ème R.I.F (sous-secteur de Bazeilles jusqu'à Vélosnes , dont l'Infanterie des ouvrages de la Ferté, du Chénois ,Thonnelle, Vélosnes et des casemates de la T.P.M ). L'artillerie organique est composée des : - 99 eme R.A.M.F.H , 169 ème R.A.P, 116ème R.A.L.H (sources:diverses, dont ATF 4O). Toutes ces unités sont des unités organiques à la composition du systême fortifié. Sont accolées , pour des raisons de guerre , des renforts, tant sur la ligne de résistance ( L.P.R) , qu'en zones arriéres , en réserves , d'autres unités.( pouvant rejoindre la L.P.R en affectations fixe ou temporaire...)
- Le 99 eme R.A.M.F.H ,: c 'est un régiment d'artillerie mobile de forteresse, hippo, et il est le seul " R.A.M.F" à être hippomobile , tous les autres ayant des camions : des Laffly 15, ou autres ; il était à Sedan, avec la 55 eme DI ; il s ' y 'est bien battu, a continué à tirer sur les ponts de Gaulier et de Donchery , malgré les coups des Stukas, mais a été submergé ; il ne possédait que deux groupes à 12 tubes de 75mm 1897. ; il était posté à St Aignan)( traces encore , sur le terrain)
- Le 169 Eme R A P , pour positions fortifiées,( 20 régiments dans le Nord-est); c' est un régiment " de position"; il englobe autant des piéces " de campagne" que les 75 mm en casemates , tels ceux de la Ferté ( deux), de Donchery : un, casemate de la Laiterie : un , de Cyberchamp:; en tout : 10 piéces;(Wikisara). plus 36 piéces "dans les champs", de modéles divers.
- Le 116 eme R.A.L.H , donc : régiment d'artillerie lourde hippomobile ...; que dire , quoi dire dessus ? : il a une insigne , vue dans un site sur ATF 40....insigne composé d'un fer de sabot de cheval, avec une colombe , et deux canons entrecroisés , devise " se loge fort"....ATF 40 ; par contre, on sait , d'aprés les Bundesarchiv ,l'endroit où il se logeait : soit l' Est de Bulson, le long de la ( petite ) départementale qui mène à Haraucourt ; son dépôt de munitions " de division" se trouvait dans d'anciennes " minières" ( minières de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert ,XVIII eme siècle!) à côté de Maisoncelle ( au sud) ( dépôts divers); sur cette petite départementale, 400 mètres Est de Bulson, il reste - encore- des restes et des traces de ce RALH ( dont un étrier de selle, perché sur un petit tronc d'arbre, l'arbre ayant crû , aprés être né.. , des bouts de ferrailles dans les bois attenants.)( pour l ' Histoire : dans ces bois là , route de Bulson à Haraucourt , donc situés en arrière- au sud- de Sedan , on trouve de nombreuses traces d' Aout 1914 : obus à balles modéle à " a charge mélée", A, cassé, cartouches de Lebel,perdues, étuis de Mauser...) Les positions sont nettes- nettes, dont encore les fouilles des flêches , des bêches, et la demi-lune " de recul du tube , caractéristiques des 155 G.P.F .( oudu Schneider 1917 C ? ) Cette unité n'a pas apparemment été bombardée , mais - dires- chassée par des estafettes officiers à moto, Français, mais - toujours apparemment- Français QUE par leurs uniformes......et la langue qu'ils parlaient ! Effectivement , ces piéces lourdes gênaient les Allemands , qui y ont appliqués " les grands moyens " : agents déguisés , et , semble-t-il , grenadiers aéroportés déposés par Fieselers-Storch dans les environs ( idem NIWI) ; mais à la guerre " tous les coups sont permis" , " seul le résultat compte !". Cantonnements dans le bois en arrière ; traces :tôles, pôt d'échappement rouillé de moto Terrot ou Peugeot , " en papillon , bidon rouillé....Installation sur le bord nord de la départementale , tant pour les 105 longs , que pour les 155 , un peu à la " 6 ;4 ;2 " , moitié sérieux - moitié clôche.... ( dans sapinette ; mais ," faut chercher et nettoyer ses lunettes!"; en général , les choses interessantes sont cachées!) (plus de place ds site, donc:mise sur autre)
Unités non organiques: par exemple,avec le 155ème R.I.F qui tient le S.F Montmédy, sont accolés le 213ème R.A.L.D , le 203 emeRAL, le 13ème R.A.D et le 23ème R.I.C ( qui tient le secteur de la Ferté -Villy-village...) (cette unité faisant partie de la 3ème Division d'Infanterie Coloniale , DIC, intégrée au 18ème Corps d'Armée,général FALVY , elle même intégrée à la II ème Armée / HUNTZIGER!;mais là n'est pas la question! Autre unité affectée à la TPM : Ier R.I.C devenu 1er RIMa, :organisation de secteurs , puis combats sur la Chiers et la Semois ...avant d' être dissous ....aprés destruction dans les combats....
Toutes ces unités d' artillerie alimenteront les tirs en avant de la L.P.R , et en particulier ceux prôches de Villy-la Ferté, qui essaieront d' écarter la menace allemande: 203e R.A.L , 3 eme R.A.C , 118 e R.A, et un groupe de 145mm ( plus les deux canons de 75-34 du bloc B 5 du Chesnois) .Les tirs d' appui , ou d' épouillement seront génés par l ' enfumage des observatoires, par les tirs de fumigènes allemands.
- 23 Eme R.I.C ,régiment d'infanterie coloniale, installé dans les parages d'Olizy sur Chiers; dans ses effectifs, il y a un beau jeune homme, visage fin, pas costaud, en capote, casque, fusil Berthier 1915, petit sourire à la pose, inconnu temporaire : il s' agit du sergent-chef François Mitterand. ( au reflux sur Verdun , blessé grievement dans un bombardement aérien au Mort-Homme,position d' arrét de la 3eme DIC( arrêt trés court , car bousculée-écrasée ) ; prisonnier dans le sud-Allemagne; s'évade; est repris; tabassé ; se ré-évade;sous- secrétaire d'état, ou bien dans un ministère sous Pétain; puis, dans la Résistance , puis continue sa route....).
En réserves , donc en arrière, se tient la réserve de G.Q.G / général NOIRET : la 7ème Division d'infanterie coloniale.
Cette 7ème D.I.C est composée de : - 7ème R.I.C ,- 33ème R.I.C.M.S ,- 57ème R.I.C.M.S,- 32ème R.A.C.M.M, - 232ème R.A.L.M.M ( régiment d'artillerie lourde mixte malgache)( comme l'infanterie,européenne et malgache de la 52e DBM M qu i s'est battue vaillement à Monthermé- Deville- Bogny sur Meuse , jusqu'au 15 Mai au soir) ; -, et de l'élément de découverte: c 'est le 77ème G.R.D.I ( qui partira on ne sait où, en Belgique...)....
.Cette longue et fastidieuse énumération ne sert ,en fait , qu'à l'introduction du (digest!) du Journal des marches du 33ème R.I.C , J.M.O ,du régiment d'Infanterie Coloniale, régiment de Marsouins, devenu 33ème Régiment d'Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais..,par incorporation dans les effectifs, de 40o/o de tirailleurs Sénégalais.(les Tirailleurs Sénégalais, venant , comme chacun le sait, du Sénégal... et de partout: Oubangui-Chari, Ouagadougou, Guinée, Côte d'Ivoire, Bénin.Tchad. D ' A.O.F et d'A.E.F !!!). Ce document J.M.O ,,"en morceaux", et fragmentaire, dont nous ne sommes pas peu fiers ,provient d'une caisse-décharge, grenier à Tournissan, Aude; il retrace les marches et opérations , douloureuses , héroïques, d'une unité d'infanterie française, partie de la Tête de Pont de Montmédy, prise dans la tourmente, bataille de la Somme-Amiens- Dury, banlieue parisienne / LIGNE CHAUVINEAU, la Loire, la Creuse, et qui a essayé, avec certains succés, et énormement d'honneurs, dans la misére, à se battre, se défendre, attaquer, retraiter, ne pas se faire prendre, et arriver en retraitant- combattant au fin-fond de la France "profonde" , ce 24 Juin 1940, à Firbeix ("c'est où? çà?). (ount es aquo? ); c'est en Dordogne; 300 habitants .
Pour de plus amples renseignements sur les combats du 33 eme RICMS , voir le site -blog de Rémi Scherer / ATF 40 , sur ce dit 33 eme RICMS ( doc détaillée sur combats , fourbis, armements, tués; mais chose bizarre : il y a toujours le développé détaillé des effectifs, des armements, des moyens, en nvélos, chevaux,ETC; il n ' y a jamais : moyens radios ; rien à ce sujet ; mais , en face , ILS avaient çà .....
- ... Quoiqu'il y a mieux que Firbeix , " au diable vauvert" , comme lieu de fin d' errance : -à MOUX , dans l ' AUDE( c' est à 1000 km par la route ,à partir de Sedan ! c' est MA route ; c' est loin de la frontière !) ...., est apposée sur la mairie :, une plaque avec , écrit dessus :" Le 4er régiment de Carabiniers , de Bruxelles, remercie les habitants de MOUX pour leur acceuil chaleureux lors de la retraite de fin Mai 1940") ( et à Fabrezan , - c' est chez ma Tata et mon Tonton !- à côté, il y avait des artilleurs belges avec leurs canons, leurs chevaux et leurs chaussettes à café!!") ( Bruxelles- Fabrezan : 1200 KM ) .( FIRBEIX , en français, FIRBES,occitan,et...FINES,Table de Peutinger...O rapport).
Aparté : Voilà l'exemple parfait d'erreur à ne pas commettre:" indiquer le secteur postal et l'unité,et le bled" ,début de l'espionnage! comme çà, l'ennemi sait que le 33eme RICMS est à FIRBEIX, et positionne toutes les unités adverses,et comment elles se portent ; l'espionnage, le renseignement, çà n'est pas OSS 117 et les belles filles, mais la collecte et la répertoriation, et la mémorisation de n'importe quoi dont 30% dans les poubelles!) (même processus que l'archéologie). A Remarquer : ce 17/7/40, tampon-cachet de la Poste , "les PEU.TEU.TEUS" , P.T.T ! : " çà marchait bien , la Poste ; même en temps de guerre et de pagaïe ! donc ,çà n'était pas tellement la pagaïe".; peut-être seulement que dans le gouvernement français , et dans le haut- commandement français , et sur les routes. de l ' Exode...Et peut-être même que " certains", ( notion de complot ....) avaient décidé , ou envisagé ...ou réglé ...":plutot Hitler que les communistes" ; comme celà se disait....Mais nous n ' étions pas là ; et , sans trace , on ne peut que supputer....Donc , ne rien affirmer ( mais on peut en parler , le citer ....).
- Mendier et ...trotter, formellement interdits sur le territoire de la commune de Moux ! Les pancartes ne sont là que depuis 1885 environ, au temps o'u certains faisaient" ronfler" leur carriole ...à cheval, en traversant Moux, pour "faire les beaux", "pour se la péter" ! Il y avait déjà des "exés de vitesses", mais pas de mouchards à 90 euros les 52 KMH ; aucun rapport avec la Ligne Maginot, ou le fort du Chénois ! Rares témoins du passé, seulement, conservés dans un village des Corbières , sur l ' ancienne R N 113 ; je connais bien : c' est " chez moi".. Et à Fabrezan , à un jet de caillou , village où étaient arrivés des artilleurs belges, avec canons, caissons, chevaux, et chaussettes à café, il y a une plaque : " 12 km/h " pas plus ! ( vue mi juillet 2016 alors que celà fait plus de 74 ans que je passe devant !)
...- Autre unité ayant combattu dans le secteur : 6eme DINA ( extrait de :" par Pierre RUBIRA " Troupes d' Afrique dans la guerre 39/40", et de "dyle1940.e-monsite.com , "1er Bton de Mitrailleurs", exellentes descriptions) : - 6 eme DINA , serie A- Nord-Est, général de Verdilhac ;constituée début Novembre 1939 à Chaumont-Porcien, Chateau-Porcien et Montcornet ; le 21 Mars 1940 , part à Stenay , Olizy sur Chiers , P.C à Baalon; en liaison avec 1ere DIC et 3 Eme DIC . Combats : le 8 Juin , front à la Ferté et Saint-Walfroy ( ouest tout proche - 2 km- du fort du Chénois); elle combat deux jours durant sur les crêtes juste-juste derrière le fort du Chénois , pour empêcher l ' ennemi de déboucher ( les corps de panzers sont maintenant libérés de l ' attaque sur Dunkerque ) ; puis repli; le 13 Juin est à Vacherauvile- Douaumont ; combats en retraite constante ;Encerclée le 23 Juin dans la région d' Ochey-Blénod ; prisonnière .!"
Et comme disaient les coloniaux (qui n'avaient rien à voir avec le systême colonial! en esprit) :"Et au nom de Dieu,Vive la coloniale". ( cet extrait de JMO provient d'un petit sous-lieutenant de la Colo, resté au Centre d'instruction de la Colo , à Montauban, pour instruire les "bleus, car " la guerre de 1939-1940 devait être longue " (les Allemands "n'ont pas joué le jeu",les vilains!); donc , il fallait instruire; puis,il est parti dare-dare à la 216 eme ou 217 e DLI , vers Vernon, se battre, puis à court de munitions, et de vivants(!) se faire choper, fausser la politesse aux Allemands, repartir en Mayenne , les Allemands aux trousses ( Allemands qui ramassaient tout le monde , aprés l' Armistice , pour en faire des otages ...! ), rejoindre trois semaines après , en clochard-malade , Montauban; puis, arrivés à beaucoup à Montauban,point de repli, remontés début Juillet à Firbeix, au 33eme RICMS, déjà pour contenir les Allemands , hargneux et cherchant "à pousser plus loin", ( l ' armistice signé ne signifiait nullement, pour les Nazis et les fanatiques , l ' arrêt des combats - il parait que dans certains coins...." çà pétaient encore début Juillet" ! ( note , novembre 2014, au bas) et surtout, pour , attendre, dés la défaite consommée, et l'armistice installé, se re-préparer, "pour remettre çà plus tard". Puis, l':Afrique-Rufisque, Maroc,les plages d'entrainement de débarquements de l'Harrach ( o'u "les soldats qui portaient la plaque de base du mortier de 81, se noyaient!" entrainement très dur!!),Fort de l'Eau, Cap Matifou (Po-po-po ,mon frèèère!), !"
note :- le 33 eme R.I.C débarque à Sedan et Carignan et va s'installer dans la zone de Bazeilles sur Othain, Meuse, et non Bazeilles,prôche de Sedan, haut-lieu de la "Coloniale",combats de fin Aout 1870, 1 er Septembre.
Note : novembre 2014, quant au dernier tué de la guerre de 1914-1918: il est dit et prouvé , que le dernier tué français est Trébuchon, agent de liaison , tué devant Vrigne-Meuse à 10hes45, juste avant que le clairon Delalucque sonne le cessez le feu général ( le Caporal Sellier n ' a sonné qu ' un cessez le feu local, route de La Capelle- Aisne, le 9 Novembre ); un homme a été tué à 11hes 30, ce 11 Novembre , par un obus allemand , au P.C de Sapogne-Feuchères, semble t -il, d' aprés archives ( tirs des 105mm postés à Vivier au Court)...
.....Retraite des unités de la T.P.M : voir : " bezonvaux.eklablog.com/juin1940-la-retraite-française-a." ; tout y est .
- 33eme REGIMENT D’INFANTERIE COLONIALE .
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EXTRAIT DU JOURNAL DE MARCHES ET OPERATIONS.
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LUNDI II ET MARDI 12 SEPTEMBRE 1939 : Embarquement, à Montauban.
MERCREDI 13 SEPTEMBRE et JEUDI 14 SEPTEMBRE : débarquement dans la région SEDAN- CARIGNAN ;
VENDREDI 15 SEPTEMBRE : Le Régiment est affecté à la 7 eme Division d’ Infanterie Coloniale.
SAMEDI 16 SEPTEMBRE : mouvement sur Baâlon. (note : une dizaine de kilomètres au sud-ouest des forts du Chénois et de Thonnelle).
DIMANCHE 17 SEPTEMBRE 1939 .Mouvement vers la région de JUVIGNY sur LOISON , et installation des cantonnements .
SAMEDI 30 SEPTEMBRE 1939 . Occupation de la ligne d’arrêt de la Position de résistance du secteur « Tête de Pont de Montmédy « ( T . P. M ).
PERIODE jusqu’au 27 NOVEMBRE 1939. Travaux d’ organisation de la position.
Quelques raids d’avions ennemis.
Le Général de Division NOIRET , commandant la 7eme D.I.C a le commandement du secteur de la T .P.M. Le Lieutenant-colonel CRAPON, cdt le 33 eme R.I.C, celui du
Sous- secteur EST (s.secteur de BAZEILLES). Adjoint, capitaine LEVE du I / 155e R.I.F. Inspection du Général d’Armée BILLOTTE des Troupes Coloniales le 27 Octobre 1939 . Relève le 27 Novembre. (note : Bazeilles sur Othain,6 km Sud-est de Montmédy ,et non Bazeilles, proche Sedan, haut lieu de la Coloniale)(positions estimées :Est-Montmédy-Villecloye-bois vers casemates d’Ecouviez-Vélosnes GO, soit 6 à 7 km de ligne, du Camp des Polonais/Thonnelle ,jusqu’au secteur de Marville ,en passant par la position-leurre de Villecloye , actuellement. « zone-orchidées »)(Zone de soit-disant "Protection de la Nature,comme si la nature,dans le centre et la nord de la France,entre eau et soleil,n'était pas capable de prendre le dessus de l'homme."..) 3 DECEMBRE 1939 . Le Régiment a fait mouvement et stationne dans la région de BEAUFREMONT .
27 DECEMBRE 1939 . Commencement du mouvement pour se rendre dans la région de KESKASTEL . Mouvement terminé le 31 Décembre à 11 heures.
(Note : Keskastel, 67260, Sud-Sarralbe)
2 JANVIER 1940. Occupation du sous- secteur des Forêts. P.C à KESKASTEL.
21 JANVIER 1940. Mouvement pour relever le 7eme R.I.C ;( terminé le 23 Janvier 1940 dans la nuit .
24 JANVIER 1940 . Le Lt-Colonel CRAPON prend le commandement du Groupement Est du Détachement d’ action retardatrice du Centre ( DARC ).
Le DARC est commandé par le Colonel BENARD, cdt. l’ I. D. C/7 .
P . C. du 33 eme R.I.C : SARREGUEMINES.
PERIODE jusqu’au 3 MARS 1940 . Occupation et organisation du sous-secteur , période marquée par de nombreuses patrouilles et quelques tirs d’ artillerie . Des journalistes viennent à plusieurs reprises visiter le sous-secteur.
Au cours d’une patrouille en territoire ennemi , le Médecin-Capitaine CASTEX disparaît en traversant la BLIESS à la nage ( 29 février 1940). (note :secteur de Bliesbruck , Blies Eberching,au dessus de la RN 62 et de P.O Haut-Poirier ;estimation !).
Le sous-lieutenant GUILCHER est blessé dans le P. A au cours d’un bombardement d’ artillerie .
Citations : Ont été cités :
A l’ordre du Corps d’ Armée : le Médecin-capitaine CASTEX.
A l’ordre de la Division : Le Chef de Bataillon TREMOULET,
Le médecin-lieutenant BERNARD.
Le sous-lieutenant LE GORGEU ;
A l’ordre de la Brigade : le sous-lieutenant JEZE.
A l’ordre du Régiment : le Capitaine SIE .
Le lieutenant BEAUTES.
Le séjour , tant à KESKASTEL qu’à Sarreguemines a été marqué par un froid rigoureux (minimum enregistré : - 28 ) gênant les mouvements et les opérations , créant des difficultés aux trains auto et hippo.
3 et 5 MARS 1940. Le Régiment est relevé par le 9 eme Régiment de Zouaves ( Lt-Colonel TASSE )
10 MARS 1940 Après un séjour à Sarralbe , le Régiment embarque SARRE-UNION
11 MARS 1940. Le Régiment a débarqué et stationne dans la région de BOURMONT . P.C du Régiment : VRECOURT.
PERIODE jusqu’au 19 MAI 1940. Séjour dans la région de BOURMONT-VRECOURT. Le 26 avril 1940 , le Régiment reçoit en renfort trois bataillons de tirailleurs sénégalais venus du camp de Rivesaltes.
A compter du 1 er Mai 1940 , le 33 eme Régiment d’ Infanterie Coloniale (33 eme R.I.C) devient :
33 eme Régiment d’Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais.
(33 eme R.I.C.M.S).
L’instruction des renforts est très activement poussée , conformément aux directives du Colonel TURQUIN , commandant l I.D.C /7.
Ont été cité :
A l’ordre de l’Armée : le sous- lieutenant LE GORGEU.
A l’ordre du Corps d’Armée : le sous-lieutenant GUILCHER ;
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E X T R A I T
DU JOURNAL DES MARCHES ET OPERATIONS
DU 33 eme REGIMENT D’ INFANTERIE COLONIALE
MIXTE SENEGALAIS.
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LUNDI 20 MAI 1940 :
Beau Temps.
Le 33 eme Régiment d’ Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais quitte la zone de stationnement et embarque :
Le I er élément à BOURMONT à 7h 19
Le 2éme élément à NEUFCHATEAU à 7 h 37
Le 3 eme élément à BOURMONT à 12 h 19
Le 4 eme élément à NEUFCHATEAU à 15 h 37
Le 5 eme élément à LAMARCHE à 17 h 04
Le 6ème élément à LAMARCHE à 22 h 04
Voyage en chemin de fer.
MARDI 21 MAI 1940 : voyage en chemin de fer.
A 18h. 30 , le train transportant l’Etat-major du Régiment est violemment bombardé par une soixantaine d’avions à hauteur de l’aérodrome de BRUYERES entre les gares de BRYUERE et BAURAN.
Le train n’est pas atteint mais la voie est coupée en avant et en arrière ce qui nécessite un arrêt de sept heures environ.
MERCREDI 22 MAI 1940 : Débarquement dans la région de Creil à partir de 12 heures . Le Régiment va stationner dans la région N.E de CREVECOEUR.
JEUDI 23 MAI 1940 : Le Régiment , épuisé par de longues marches , participe , en 2ème échelon du gros , à une attaque d’avant-garde en direction d’AMIENS .Il n’est pas directement engagé , et l’attaque ayant été stoppée , il passe la nuit sur la ligne atteinte (environ de HEBECOURT – SAINT-SAULIEU ).
VENDREDI 24 MAI 1940 : Les avions ennemis au nombre d’une soixantaine environ bombardent à 8 h 30 la zone occupée par le Régiment . Nombreuses victimes , en particulier au 2 eme bataillon et à la C.D.T .
Effet moral considérable sur les Sénégalais et une grande partie des Européens. Pas de DCA ni d' aviation de chasse.
A 9 heures , un ordre du Colonel commandant l’I .. D prescrit la constitution d’un groupement Ouest sur la rive droite de la Selle . Ce groupement , placé sous les ordres du Lt-Colonel CRAPON , est engagé par dépassement de ligne du Bataillon FERRUCCI du 57 eme . R.I.C.M.S. Le groupement parti de la base de départ à hauteur de la cote 104 progresse jusqu’à la ligne VERS-sur-SELLE - DURY.
Il passe la nuit sur la position.
Formation du Groupement OUEST :
I er bataillon du 33ème R.I.C.M.S en I er échelon.
2ème bataillon du 33ème R.I.C.M.S en réserve.
Le 3/33 R.I.C.M.S a été mis à la disposition du Colonel DAUPHIN commandant le groupement EST .
Les cadres et les hommes sont très fatigués. Plusieurs ont attaqué après avoir passé 52 heures de voyage en chemin de fer , et avoir parcouru 40 à 60 kilomètres à pied . Les trains de combat n’ayant pu suivre , les roulantes ne sont pas arrivées .
A 24 heures, le 2 / 7 R. I. C est mis à la disposition du Lt –Colonel CRAPON qui l’ engage en premier échelon à la droite du dispositif .
SAMEDI 25 MAI 1940 .
Devant les réactions de l’ennemi , le commandement décide de passer à la défensive . L’aviation ennemie déverse des tonnes de bombes sur la position .
Toujours pas de D C A, ni d’aviation de chasse française. Les hommes sont très fatigués. Leur moral est bas.
DIMANCHE 26 MAI 1940.
Organisation de la position.
A 18 Heures , le Général de division donne verbalement l’ordre de reprendre la progression avec le 1/ 33e RICMS de façon à atteindre une base de départ à hauteur de SALEUX . L’ attaque doit être accompagnée par un bombardement d’ aviation et une violente préparation d’artillerie.
A 19 heures, arrivent huit bombardiers français. A 19 H . 03 un bombardier tombe en flammes, atteint par la D C A allemande.
A 19 H , 05 , un second bombardier est atteint et les six autres rejoignent leurs bases poursuivis par la chasse allemande.
L’ artillerie ayant tiré une centaine de coups de 75 , l’attaque est déclenchée. Elle parait d’ailleurs coïncider avec une attaque allemande. Le bataillon progresse d’environ 800 mètres.
Dans la journée, violents bombardements par l’aviation allemande . Pas de réaction de notre aviation. D C A française inexistante.
LUNDI 27 MAI 1940.
L’attaque reprend à 10 heures avec appui de chars. Les hommes sont très fatigués. L’attaque démarre bien mais est arrêtée vers 11 heures 15 par le tir de très nombreuses armes automatiques ennemies non détruites par notre artillerie . Les pertes sont très sérieuses.
L’ aviation ennemie ( 80 appareils DORNIER environ) attaquent à la bombe et mitraille notre infanterie . Celle-ci s’ accroche au terrain.
Vers la fin de l’après-midi , nos troupes se replient sur leurs positions de départ.
Le 1er bataillon a perdu six officiers sur 19 et environ 25 o/o de son effectif.
MARDI 28 MAI 1940.
Organisation de la position défensive. Bombardements de l’aviation ennemie.
Tirs de mortiers et canons de campagne ennemis. A 21 heures, contre-attaque locale de l’ennemi qui est repoussé.
A 22 heures , le 2 eme bataillon du 33ème RICMS relève en 1er échelon le 1er bataillon qui se porte sur la 2ème position.
MERCREDI 29 MAI 1940.
Continuation de l’organisation de la position .Tirs d’artillerie et bombardements par l’aviation ennemie. Aviation et D C A françaises inexistantes.
JEUDI 30 MAI 1940.
Comme la veille.
VENDREDI 31 MAI 1940.
Continuation de l’organisation. Bombardements violents de l’aviation allemande. Un avion de chasse français est aperçu à 13 h30 et ..violemment pris à partie par la DCA ennemie.
A 21 heures ,le 29eme Régiment d’Infanterie relève le 33eme RICMS qui se dirige vers la zone de regroupement (‘environs de POIX). Les hommes sont très fatigués.
SAMEDI 1 er JUIN 1940.
Le Régiment est embarqué à POIX et transporté en camions dans la zone de RIBECOURT près NOYON .
Le déplacement s’effectue dans la nuit. Les hommes sont très fatigués.
P C du Régiment : RIBECOURT .
DIMANCHE 2 JUIN 1940.
Installation dans la région de RIBECOURT. Repos pour les hommes.
Les cadres effectuent une reconnaissance dans la zone du sous-secteur affecté au Régiment sur une deuxième position.(PONT L’EVEQUE – Canal du NORD).
LUNDI 3 JUIN 1940 .
Repos pour les hommes .Les cadres continuent la reconnaissance. Vers 22 heures , les Bataillons gagnent leur zone de stationnement définitif.
P.C du Régiment : VILLE.
P.C 1 er bataillon et du quartier de MONT – RENAUD : PASSEL.
P.C 3 eme bataillon et du quartier de l’ARBOYE : BIVE-le- FRANC.
P.C 2eme bataillon et du quartier de SUZOY : SUZOY.
Nombreux raids et bombardements de l’aviation ennemie.
MARDI 4 JUIN 1940.
Organisation de la position.
Nombreux bombardements de l’aviation ennemie.
Pas d’aviation française.
La D.C.A française a tiré quelques salves.
MERCREDI 5 JUIN 1940 .
A 4 h 30 , raid important de l’aviation ennemie. Bombardement de NOYON-LARBOYE- et SUZOY.
Violente canonnade en direction de l’Est . L’ennemi a attaqué nos troupes sur l’Ailette et s’avance en direction de NOYON.
Dans la journée, nombreux raids de l’aviation ennemie. Bombardements nombreux sur NOYON et les environs .Vers 20 heures , l’ennemi atteint les abords immédiats de SEMPIGNY , du canal de l’ Oise et NOYON. La pression se relâche à partir de 21 heures.
JEUDI 6 JUIN 1940.
Travaux d’organisation de la position. ( on se trouve sur la ligne Chauvigneau....)
Des éléments des divisions tenant la première position se replient.
Bombardements d’aviation ennemie nombreux et massifs.
Pas d’aviation française et très peu de D.C.A.
VENDREDI 7 JUIN 1940.
A 7 heures , l’ennemi se présente à hauteur du pont de PORQUERICOURT . Peu à peu , le contact se prend tout le long du canal du NORD jusqu’ Canal de l’OISE ;
A 9 heures , l’ennemi déclenche une attaque en direction de VAUCHELLES . Il est arrêté par les tirs de l’ ART d’ appui direct et des armes automatiques.
Les ponts sur le canal du NORD sautent à l’exception du pont de PORQUERICOURT ;
Quelques tentatives ennemies pour déboucher de la tranchée du Canal du NORD sont immédiatement arrêtées par nos tirs d’ infanterie.
L’aviation allemande est très active. Elle bombarde sans arrêt nos positions et les villages de l’arrière . Plus de deux cent cinquante avions allemands ont survolé le sous-secteur et ont bombardé ou mitraillé les occupants. L’effet produit sur les Sénégalais parait diminuer.
Pas un appareil français n’ a été aperçu au cours de la journée.
SAMEDI 8 JUIN 1940.
Journée relativement calme dans l’ensemble. Situation assez confuse devant le front du régiment. Des troupes françaises venant du Nord , retraitent ; de nombreuses forces allemandes défilent devant nous , marchant vers l’Ouest . Il est difficile de reconnaître les amis des ennemis. A 22 heures 45 , le régiment reçoit un ordre préparatoire pour le repli.
DIMANCHE 9 JUIN 1940.
A 2 heures , le régiment reçoit l’ordre de se replier vers la Forêt de Compiègne , par l’itinéraire : VILLE, CONNECTANCOURT , ORVAL , l’ ECOUVILLON ,ELINCOURT Ste MARGUERITE , VAUDELINCOURT , VIGNEMONT , AUTHEUI-PORTES , MOUCHY- HUMIERES , REMY , CAULY , JONQUIERES , LE MEUX , la CROIX st- OUEN . Longueur approximative de l’étape : 50 kilomètres . Le mouvement s’ exécute dans des conditions difficiles : les hommes sont fatigués , les routes sont encombrées par des colonnes de toutes armes. L’ aviation allemande , inactive pendant la matinée , bombarde et mitraille systématiquement , dans le courant de l’après-midi , les ponts sur l’Oise et les troupes qui s’échelonnent sur tous les chemins y conduisant .
LUNDI 10 JUIN.
Les Bataillons et les Unités non embataillonnées rejoignent au cours de la nuit du 9 au 10 , et dans la matinée du 10 , leurs points de stationnement . Le P.C du Régiment , qui se trouvait la veille à la CROIX St- OUEN , se porte à BETHANIE , maison de repos sise près du carrefour de MALASSISSE , au centre de la forêt de Compiègne. Le 1/33 stationne au carrefour du Bocage (sud-est de St JEAN- aux – BOIS) Le II /33 au carrefour BOURDON , le III /33 , la CDT et la CRE au carrefour de MALASSISE et au village de MALASSISE.
A 14 heures , le Régiment reçoit un nouvel ordre de repli . Les unités doivent être enlevées en camions à partir de 15 heures , mais une seule section de 20 camions est chargée de procéder à cet enlèvement au moyen de rotation s successives . Une partie du III/33 peut seule être transportée en camions ( 2 Cies de F.V et la moitié de la C.A.B ) .
A 22 Heures , le reste du Régiment fait route par voie de terre , sur BARON . Itinéraire : carrefour de MALASSISE , ORROUY , BETHISY – St – MARTIN , VAUCELLE , NERY , HUILEUX , RULLY , DUCY , BARON . Longueur approximative de l’étape : 25 kilomètres. Mouvement pénible / Les hommes doivent porter à dos l’armement collectif , mitrailleuses et mortiers car les échelons ont devancé les unités. Les routes sont toujours encombrées , et aucune régulation n’ y fonctionne.
MARDI 11 JUIN 1940.
Les Allemands , qui avaient suivi assez passivement les unités du Régiment jusqu’à HULEUX , interviennent assez violemment à partir de ce village . Des engagements assez vifs se déroulent à RULLY et à DUCY entre nos éléments d’arrière- garde et les motorisés allemands . A DUCY , en particulier , la 9eme compagnie est amenée à se déployer au Sud du village , pour permettre aux éléments amis de se retirer en bon ordre .
Tout au début de la journée , le régiment a reçu l’ordre d’occuper , d’organiser et de défendre une position de résistance dont la lisière extérieure est jalonnée par le cours de la NONETTE , le village de BARON , et la tranchée anti-chars à l’est d ce village . Cette tranchée , ainsi que les blocs anti-chars qui la défendent , ont été établi depuis longtemps déjà . Une petite garnison , sous les ordres d’un Capitaine , assure l’occupation de certains blocs . Les unités du Régiment s’installent sur la position , au fur et à mesure de leur arrivée à BARON . Le II/33 occupe le quartier est de BARON , le III/33 celui de BARON , et le I/33 est sur la ligne d’arrêt de la position de résistance , aux lisières Nord des Bois de MONTLOGNON . P.C du R.I :BARON.
((note : »Ligne Chauvigneau »).
Dans le courant de l’après-midi, le III/33 fait sept prisonniers et abat de nombreux motocyclistes allemands , qui viennent buter dans la barricades de BARON.
A 20 heures , les Allemands déclenchent sur BARON un tir d’artillerie court , mais violent . Les Capitaines SIE de l’ E.M.R et GUINTINI , commandant la IIèmè Cie de F.V , sont blessés au cours de ce tir . Le Lieutenant GODEFROY, de la C.R.E est tué .