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présentation B2

Bloc B 2.

 

 

 C’est une casemate cuirassée, la plus au Nord du fort, à 1800 mètres de l’entrée B 7 ,à pied ,  la plus petite ,et au bout d’une galerie étroite de 320 mètres de long, sans rail au sol  (économie, économie..) (on utilisait des chariots-caddies, qui ont laissé des traces sur les parois). Au bout de cette galerie se trouve un local de stockage de munitions et un escalier à cinq volées montant sur une vingtaine de mètres.

 Note : la cloche G.F.M,- 1500 pièces installées sur toute la Ligne Maginot-,est une extrapolation, et une transposition- amélioration d'un essai d' abri en béton par blocs préfabriqués , abri situé en Argonne; il s' agit du bloc " abri de guetteur" du lieutenant du Génie Regaud, 9 eme D.I, et construit à titre expérimental le 25 Aout 1915;il comporte une meurtrière-visuel rectangulaire,pour la vue, protégée par un bloc de verre amovible,pour pouvoir tirer au fusil; mais celà n' est qu'un essai, de choses faites dans l'urgence absolue...

 

  Le bloc est constitué d’une casemate en béton armé, et équipé de deux cloches : un GFM et une cloche d’armes-mixte ; cette A.M, ayant comme champ de tir le vallon de la Minière et Avioth (Est), est constituée d’un affut de deux mitrailleuses Reibel, à chargeurs-camembert –logements sur les parois de la cloche- et d’un canon court de 25 mm anti-char Puteaux modèle 1934, râteliers de  17 coups sous les deux sièges d’équipage . le GFM est comme tous les autres :visuel - dans lequel on ne voit rien, de jour , ou si peu- avec son petit rectangle riquiqui- et UN F.M, avec son numéro en bas du cylindre de cloche, à l ' encre noire ; pour quoi UN seul F.M ? çà n' est quand même pas le prix - 3000francs 1936 ( 2000 à 3000 euros env) ? On aurait pu en mettre deux , par endroits .?......Economie de bouts de chandelles...Mais l ' Armée , c' est l ' armée ! surtout l ' Armée Française, toujours " à la ligne" ( ligne de fusiliers ,comme à Fontenoy , ou Austerlitz , ou Waterloo....)....

  .......    Comme toutes les cloches d'Arme-mixte , elle comporte deux ouvertures côte à côte, au même niveau , de façon à couvrir et battre un secteur de plus de 90 °, afin d 'optimiser l ' usage des armes , l'ouverture inutilisée , quasi hublot -" cylindre" taillé dans la paroi, et comportant des  échacrures-vis, comme une vulgaire culasse de canon- se fermant , ou s' obturant , grace à un tampon portant des vis mâles; ce "tampon" trés lourd , est supporté par un bras mobile fixé sur axe à la paroi de la cloche ; on visse d 'un quart de tour , et le créneau est ainsi obturé fortement par un bouchon de 20 cm d ' épaisseur . Ce système n 'est pas une nouveauté , loin de là :  -"en 1600-1610 , Henri de la Tour d'Auvergne ( famille Turenne) fait construire un chateau ( petit !) à Bazeilles;...avec des meurtrières. et un intérieur cylindrique , de 8 cm de diamètre, pour obturation  ..Il était facile d 'obstruer cette ouverture au moyen d 'une sphère de pierre montée sur rotule" ,  cité  "dans chateau dit de " Turenne"", par Sophie Drozdowiez, Annales de l ' Est 2011. Rien de nouveau sous le soleil.....

 L' intérieur de la cloche - lourde, une cinquantaine de tonnes- est constitué d' un cylindre-fût porteur, ancré dans le sol , et portant un plateau en fer , équipé d' une trappe, et d' une échelle de fer ; sur le plateau est fixé l ' affut A.M ; le plateau peut descendre et se régler à loisir grace à un noyau -porteur à vis , dans lequel se trouve une grande tige filetée  à grand pas et " creux profonds"; cette vis est animée par un petit moteur électrique  et une boite d' engrenages trés précises . Certaines plateformes des parages tournent encore trés aisément ; elles sont dépourvues de moteur, pillé ou envolé...Petite histoire bête ou anecdote futile .....les vis en question étaient fabriquées en Savoie, pour un usage militaire ; qu ' a t-on fait du stock restant et de la machine d' usinage réglée ? ( à prendre comme celà a été entendu., dans un bistrot de route , jadis..) : quelqu'un d' ingénieux a racheté des tiges-vis et " a mis autour" les deux colonnes d'un pont élévateur pour voitures légères , et a vendu çà ! ; avant , dans les garages , les gens travaillaient  sous un V.L uniquement  à la fosse...;le pont élévateur , c' est mieux !..

  -  Un étage de service se trouve au sous-sol avec une chambre de garde et de repos pour un effectif d’une quinzaine d’hommes du bloc. Un moteur de 16 CV assurait l’énergie électrique, en secours,  et il « respirait » par les deux champignons de prises d’air au ras du sol, dans deux petites fosses ; les  2 filtres à air gazé étaient également branchés sur le circuit. L’étage de service est équipé d’un WC, d’une cuve à eau de récupération (des eaux de pluie, par  la gouttière de toiture) et d’un dépôt à vivres secs (conserves et biscuits).

  Tout le bloc a été vidé de ses équipements ferreux mais est en bon état général et très sain.

   Dans la galerie, à une vingtaine de mètres de la cage d’escalier du B 2, on peut voir sur les parois et la voûte des petites jauges de contrôle de fissures en date du 30 Janvier 1939 (elles sont toujours en place).

  - Au sujet du groupe électrogène de secours de 16 CV: ces groupes qui équipaient autant les blocs que les casemates indépendantes, seront démontés par les Allemands, tant dans les forts que dans les casemates, puis ré-installés dans les fortifications allemandes, en particulier dans certains blockhaus ( parmi les 860 ouvrages....)  de l'Atlantik-Wall  , du Wolfsschlucht ASW2 de Margival-Laffaux-Neuville ; dans ce site P.C fortifié , il reste quelques groupes, très dégradés, logés dans des blocs-mitrailleuses ( RN 2 en particulier ).

 - ASW 2 /groupe-quartier général du front allemand-Ouest constitué à partir d'un tunnel ferrovière -ligne Soissons-Laon- prévu comme P.C pour l'invasion de l'Angleterre. Cà se refait ; il y a des courageux pour çà , et çà se visite!). Situé au nord de Soissons, à l'ouest de la R N 2 , et dans les parages , donc, du Chemin des Dames, de la Malmaison , et du Moulin de Laffaux, lieux sanglants de 1914- 1918 .

   - Dotation en munitions, stockées , en partie dans les soutes principales , vers B 5, autre stock, dans chambre en bout de galerie , au pied du bloc B 2, ( pas de monte-charges, donc appros "à dos" par l'escalier de 20 mètres de haut), et stock dans les chambres de tirs : cloche d'armes mixte : 140.00 cartouches de 7,5mm 29C, et 600 coups de 25mm anti-char. Les munitions , appros divers étaient charriés dans les 320 m ètres de  la galerie d'accés, et depuis la 3 eme gare, grâce à des chariots-caddies, genre chariots de gare SNCF ; nombreuses traces de frottement sur le bas des parois, peintes en gris ; gris courant, banal, K-K, à l'encontre des revètements des murs des ouvrages de Lorraine, quasi peints en moucheté gris, ou bleuté avec du noir , ou du marron , comme celà se faisait dans les  halls d'entrée des H.L.M vers 1960 ! ( Cf le P.O de Ferme Chappy , A 1, : tous les soubassements sont peints en moucheté gris et noir bleuté ; il ne manque que des rideaux !)

 Voilà comment pouvait être l ' escalier du B 2 , ainsi que ceux de tous les autres blocs : des rampes d' escaliers, et , dans le logement latéral , grande profusion de tuyaux : eau , eaux usées , air ,téléphone, électricité...Au bloc B 7 , en plus , il y avait un énorme tuyau d' aspiration de l ' air pour les moteurs , un autre pour l ' évacuation des gz et un autre pour l ' air vicié. Cage du B 2 La Ferté. 5( et accessorement : grille du P.O de Thonnelle , découpée et changée par les Natures , et récupérées par le P.O de la Ferté , avant que d' autres ne l' empruntent)

 

    ..... Escaliers ......de la Ligne Maginot en général  : - ils sont en parfait accord avec "les lois de Blondel" ; qu' est ce c' est que ces lois ou régles ? Ce sont celles qui régissent " un bon escalier" , c ' est à dire : " monter , descendre un escalier sans fatigue , sans peiner et sans se casser la figure " ( quoique !)  Ces régles prescrivent : - marche : 26 cm , contre-marche : 14 à 16 cm ; le total de deux contre-marches plus une marche doit être égal à  64 cm.....qui est " le chiffre d' or" ....pour les escaliers . Ces régles sont respectées : 17,5 cm pour la contre-marche sur la L.M  et 23 pour la marche , en fonction des obligations architecturales ...et de la jeunesse des occupants, et certainement des coûts  ( "ils peuvent lever la jambe") . Ce qui n ' a pas empéché un sergent , trop rapide en descente ; de se tuer dans un escalier de Fermont.....L' escalier " idéal" est celui des phares , escalier en hélice , hélicoïdal ; mais là , c' est trop cher , surtout pour y installer un monte-charges.   Régles de Blondel : don't forget ....( " l ' anti Blondel " , c' est sur la Muraille de Chine , - escaliers hauts , trés hauts , ou bas , et quelques uns de normaux....

 

    Wp 1328

 

   Armement : un affut d'armes-mixte ,deux mitrailleuses Reibel de 7, 5 mm MAC 31, couplées avec un canon court Puteaux de  25MM anti-char, Vo : 920 mètres -seconde ,en cloche A.M ; dans la cloche G.F.M : un fusil-mitrailleur F.M 24-29 , en 7,5mm "court" , plus une rechange , et un mortier " de cloche" en 50 mm , portée : 1200m; mais , hélas , jamais monté dans les cloches GFM modéle B , comme celles du Chesnois ( et de la Ferté, ce qui leur fut meurtrier , car les angles morts n'ont pu être battus ; et les obus en stock, stockés au B 2 ont sauté "par sympathie" et ravagé la chambre-dortoir, le mur de la salle de stock, et l' aération ; et tous ces gaz d' explosion se sont précipités dans la cage d' escalier , vers la galerie ,les portes étanches n ' ayant pas été fermées dans le reflux et la panique ...; et la suite tragique ) .  Ce mortier a été utilisé par les Allemands dans des "tobrouk" ou "ringstand" ( vocable " pill-box "pour les Anglais ) ( ils utilisaient TOUT)  et par les Français à Dien Bien Phu .( il y en avait un , du côté de Port la Nouvelle ou Gruissan , jadis....- sans le mortier ; rien que le pied de béton central....).

  Cartouches de 25 mm anti-char pour le canon ( plus) court que le canon de  25mm de campagne Puteaux : elles ont une charge un peu plus forte ; l ' obus, expédiè à 950 mètres/seconde , perce :47 mm de tôle d' acier à 100 mètres, incidence 0 ° , 40mm à 500 mètres et 30 mm à 1000 mètres ; cette arme , même montée avec deux mitrailleuses, ce qui alourdit d' autant l ' affut - et augmente le prix ! est largement suffisante pour " casser du char " en 1940 ; et une casemate type , équipée de une à deux cloches armes-mixte , plus le 47 mm habituel , est suffisemment puissante et efficace pour " faire le ménage" dans un rayon de mille mètres autour...Mais pourquoi a-t-on donc monté deux armes-mixte dans une tourelle d' artillerie ( ex !) chère , comme à la Ferté ou au Weschoff, ou au B 1/Chenois et ailleurs, et sous- utiliser cette tourelle d' artillerie !  un camion de 19 tonnes pour porter huit sacs de riz de 50 kg chaque !....trois cloches A.M en couronne auraient suffi à couvrir 3 fois 90 °, et pour moins cher ( mais , on ne refait pas l ' Histoire , mais , on peut la revivre ; " c' est la science du changement et de la continuité").

  - Bloc " dangereux" , de par sa construction  ( dangereux pour son équipage ) : si deux obus de trés  gros calibre tombent pile-poil au même endroit ( trés rare) , à l'aplomb de la galerie d'accés, qui n'est qu'à - 20 mètres , cette galerie peut s' effondrer , donc l'équipage se trouve bloqué dans la casemate , sans issue de secours ; la seule issue possible est le pétardage d' un créneau de la cloche G F M ?, si le blocs posséde des explosifs ad - hoc . Celà s'est produit , fait par l'équipage allemand du G.O Schiessek, automne 1944 ( mais volontairement , pour s' enfuir ) ; cet équipage, qui avait armé le Schiessek , et " ennuyé - bloqué " les Américains grace à l'artillerie du fort , a évacué le dit fort par une cloche G F M ,   préalablement pétardée ; mais çà n'était qu'une cloche modéle A , moins solide , moins épaisse que les modéles B........Ou bien , en sortant- extrayant un bouchon -créneau , enchassé dans le massif de la cloche , et maintenu dans le dit massif - en acier- par un "clips " de diamètre 70 cm de diamètre , chassable à la masse ( c'est un grand "circlips" , c'est une marque , Circlips, comme Mobylette, pour vélomoteur, ou Frigidaire , pour réfrigérateur....) ; ce clips est enchassé dans une gorge coulée dans la masse d'acier ( et usinée sur place !) , gorge droite tangente à la courbe intérieure de la cloche ; c'est par l'échancrure , qui est située à l'endroit où il y a le moins de mètal - au bas de l'ouverture - que s'enfile le clips, qui est un sacré ressort , muni d'un méplat perpendiculaire " au ressort -clips" , pour taper dessus et l'enfoncer dans sa gorge ; aprés , il faut chasser vers l'extérieur le " bouchon-créneau"; et puis se glisser à l'extérieur, mais il faut pour celà être filiforme, embonpoint interdit.

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    Le chantier.

  _ A quelque 300 mètres , et au Nord du B2, se trouvant sur l'IC 6, petite route goudronnée qui va vers Herbeuval,  ( et qui mène en Belgique, et  qui est mal surveillée ) on peut voir, sur la droite,à  20 -30 mètres, une petite haie d'épines (et petite décharge également) qui se prolonge vers le Nord sur environ 300 mètres; Cette haie est en lieu et place du petit chemin de fer Decauville, en voie de 60cm, qui partait du puits de chantier de B2. Sur ce petit chemin de fer circulaient  des wagonnets-bennes transportant des produits extraits des sous-sols: puits de B2, de B3, des soutes, galeries, B5. Ces déblais, (terre surtout, car les pierres étaient utilisées en moellons de maçonneries), étaient déversés en bordure des champs sur 500 à 800 m .    Ces dépôts, en strates, se voient sur le droite-Est de l'IC 6, à l'endroit o'ù ce même IC 6 perd son revètement en  enrobés; bien sûr, maintenant tous ces dépots sont aplanis et transformés en champs ou pâtures; leur volume avoisine les 20.000 m3 ( le volume des déblais des 2562 mètres des galeries correspond à environ 15.000 m3, celui des puits-cages d'escaliers , soutes, P.C,casernes..à environ 10.000 M3° ;.celà ressemble à un immense mille-feuilles; quant aux rails, ils ont tous fini en piquets de pâtures, des deux côtés de cette route; il restait quelques traverses en fer, mais les ferrailleurs sont passés!. Dans cette haie, comme dans le creux vers Herbeuval, on peut encore voir des positions allemandes , Allemands qui sont restés "plantés là", au contact du 16 mai au 13 Juin 1940; (au contact, terme militaire , voulant dire "au contact", à quelques mètres, mais sans attaquer; harceler, peut-être, de temps en temps; à l'arméee, les termes sont précis) : deux positions de mortier sont dans un petit bosquet avant Herbeuval; dans le bois sur la gauche-Ouest d'Herbeuval, se trouvaient des pièces d'artillerie allemande qui de temps à autre "arrosaient" le Chénois (du 105 au 210mm). On voit trés bien sur Google-maps ou Proxiti , ou Géoportail, entre le Chénois et Herbeuval, cette butte allongée ,vers le Nord,  en rectangle ,e t son rebord tout strié par les strates, faisant suite à la trace de la voie decauville,ainsi que deux autres traces,r eprises en chemins de terre, mais qui semblent être celles d'autres chemins de fer déplacés en fonction des déblais à éparpiller .Ce champ,souvent en blé ou maïs, présente par endroits des trous ou effondrements correspondant à de mauvais remblaiements.

 

 - Vues à partir de ce plateau étendues à tout le fort et bois du Chénois, au sud, à la citadelle de Montmédy, dont on voit les deux clochers d'église; le massif de Molvange,plein Est; plein Nord :Margny et son chateau( le 25 aout 1914, les envahisseurs,voyant un de leur officier atteint par les soldats français, y ont fusillé 40 personnes, et réuni le reste du village, sur de la paille,dans l'église,avec l'intention de les brûler vifs; Puis , ils les ont épargné...); plein Ouest, on voit le Mont Tilleul,; dans le fond:chateau de Tassigny, et Sapogne; puis au loin,les vapeurs de l'usine d'Unilin , Z.I Bazeilles-Sedan et les éoliennes de Raucourt, et le massif de Saint-Walfroy; panorama splendide, et belles randos ou balades; ou simples promenades .On appelle çà , un paysage bucolique ; c'est simplement beau.

 

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