Les galeries

 

 

2562 mètres de galeries sillonnent le sous sol du Bois du Chénois, des pâtures,  du Bois du Mamelon et du bois de Sourcillon-Fontaine .

 Ces galeries assurent les liaisons entre le Bloc B7 –entrées, dans le Bois de Sourcillon-Fontaine, et les blocs de combat loin au Nord, colline du bois du Chénois ; s’y ajoute l’égout qui évacue les eaux d’infiltration ; 1752 mètres séparent B 7 de la casemate cuirassée B2, la plus au Nord.

 Partant de  B7, et après avoir descendu l’escalier de 16 mètres , on arrive dans la galerie au niveau Usine. Une voie ferrée de 60 cm débute pour parcourir 1200 mètres en direction «  des avants » ; on parcourt 100 mètres, et on se trouve devant le blockhaus de galerie,

 

 

 

à un coude, destiné  à interdire l’intrusion ennemie dans le fort  à partir du B 7. A ce blockhaus de galerie,arrive, par le plafond, une gaine de cables téléponiques venant de la boite de connection, petit blockhaus au ras du sol, 25 mètres au dessus,dans les prés. ( une autre se trouve à la sortie d'un égout,dans les bois).

Peu après, on trouve les encadrements des portes cuirassée et étanche. On parcourt une centaine de mètres, et on arrive au casernement : casernes à gauche de la galerie et cuisine –vivres à droite (il n’y a pas de réfectoire ; seulement des tablettes rabattables rivées aux murs de la caserne)

La galerie de 1,60m de large se prolonge en ligne droite vers le nord  sur 730 mètres  avec une pente ascendante de 2% environ. Elle comporte tous les 50 mètres des regards d’égout (grilles ferraillées), et tous les 100 mètres une petite niche latérale pour trois ou quatre hommes qui servait   aux personnels empruntant la galerie (à pied ,bien sûr) à éviter les convois de lorrys à munitions ou d’approvisionnement montant pleins de B7,  et descendant , vides, des blocs de combat. Deux gares de croisement des convois sont installées dans cette galerie, ainsi que deux  petits ateliers.

 

 Il y a également dans cette longue galerie deux puits-silos à graviers  et deux puits-cuves à eau.

 - puits-silos  à graviers: ce sont des réservoirs supérieurs, latéraux à la galerie et chargés de gravier ; une vanne-volet occulte la trappe du bas. En cas d’intrusion ennemie dans la galerie, on érige une barricade de sacs de gravier, mieux que des « sacs de terre », derrière laquelle on peut lutter (« Vaux, toujours Vaux ! »). Dans la galerie-égout, se trouvent également deux autres silos à gravier, pour les  mêmes raisons, d’autant plus que cette galerie, souterraine, voit sa voûte se rapprocher de plus en plus de la surface du sol, qui tombe en pente raide sur la Guerlette: donc fragilité et possibilité de percement par obus lourd tombant en coup direct. (Il ne reste que 2 à 3 mètres de terre au dessus de la voûte d’égout).

- Puits-cuves à eau: ce sont des puits verticaux de 15 mètres de haut, pourvus d’une cuve  contenant de l’eau et servant à tout (lutte contre incendie ou réserves) : des cuves ont été installées dans les anciens puits « de service », qui servaient à l’aération de la galerie lors de sa construction, et à l’évacuation des déblais. Ailleurs, sur toute la Ligne, ces puits, une fois les travaux accomplis, étaient comblés. Ici, chose encore UNIQUE sur  la Ligne, on trouve un côté pratique à ces travaux de creusement et on en fait des cuves à incendie, afin de rationnaliser dépenses et travaux.

 Tout le long des parois de cette galerie principale courent les câbles électriques venant de l’usine et montant vers les avants, ainsi que les fils téléphoniques.

 

 On arrive au premier embranchement, lieu de la sous station électrique, (abaissement des tensions par groupes convertisseurs, en voltages  directement utilisables par les utilisateurs des avants (400 volts, 110 volts, etc).

 Sur la droite : dans une autre galerie, toujours ferrée, de 320 mètres de long,  se trouvent une gare et un embryon de galerie : elles devaient servir le bloc B 6, tourelle d’artillerie modèle 1933, jamais installée par manque de crédit ;  un peu  plus loin  se trouvent deux niches latérales, fourneaux de mine pour faire sauter la galerie en cas d’intrusion ennemie dans le bloc B1.

On  arrive au bloc B1 : son pied de cage d’escalier, la première fois qu’on le voit, offre un spectacle dantesque, prenant, saisissant, angoissant : la cage  est encombrée de débris et de blocs de béton provenant du haut, tombés lors de l’explosion par minage de la tourelle d’armes-mixte.  En éteignant les lumières (des torches !) on peut apercevoir, 38 mètres plus haut par la cage d’escaliers (en bon état mais ménage non fait) la lueur du jour filtrant par la herse posée par le Conservatoire-Nature, pour empêcher l’intrusion et les chutes (fatales) (mais pas de protection pour le puits de tourelle…qui ne fait que six mètres de profondeur !).(accès au puits « protégé » par nos soins, par barricade de troncs et branches ;à condition qu’ON ne les ôte pas).

 Sur la gauche de la sous-station électrique, on parcourt 200 mètres  (en passant sous le sommet du bois du Chénois , 321 mètres , 40 mètres au dessus) et on arrive, face à un atelier vide, à la galerie de 106 mètres (c’est écrit sur le mur de gauche au crayon) menant au pied de l’escalier de 38 mètres de haut du B4, tirant ver l’Ouest :la RN 43, Signy-Montlibert, Margut.

  En reprenant la galerie principale, sur 100 mètres, on arrive à une gare qui mène au pied du Bloc B5, tourelle d’artillerie à deux 75 mm modèle 1905 (semblable à celles de Verdun , Belfort ,Toul,). Cette galerie dessert le Poste de Commandement (réduit) et quatre soutes à obus (12000 cartouches de 75 mm) La manutention des casiers à obus, une fois déchargés des lorrys tractés par une petite loco à accus, s’effectuaient par monorail aérien et palan, de la gare aux soutes et des soutes vers le monte-charges de 400 kg menant du pied de B5 jusqu’à la tourelle, 38 mètres plus haut.

 

 DOTATION en MUNITIONS : En général , les munitions, en particulier les coups-obus de 75mm, 135mm, obus de mortiers de 81mm, coups complets de 47 A Chars(ou 37mm), et les cartouches de mitrailleuses ou F.M, sont normalement entreposées dans un magazin principal, le M 1, situé prés de l'Entrée -munitions, à l'arriére, en souterrains, dans la normale des choses de la Ligne Maginot "première"; des dépots "avancés se trouvent au pied du bloc utilisateur, et un 3eme petit dépot se trouve dans la chambre de tir.

Au Chénois, de deuxième génération, il n'y a qu'un dépot avancé, prés du B5 ; mais, alors qu'il aurait pu etre entre B5 et les arrières, protégé par 35 à 38 mètres de sols argileux et calcaires , il se trouve "en avant " de B 5, avec seulement une trentaine de mètres de sols argile-roches calcaires en bancs.  Dotations théoriques : ^    4000 coups de 75mm par pièce

                                                               600 coups complets de 47 mm anti-char/pièce,

                                                               140.000 cartouches 1929 C  de 7,5mm par Jumelage de mitrailleuses MAC 31

                                                                600 Cartouches de 25 mm anti-char

                                                                40.OOO cartouches 1929 C de 7,5mm par fusil-mitrailleur équipant les  clochesGFM:

                                                                 1000 cartouches 1929C de 7,5mm par F.M 1924-29 de porte, de défenses arrières, ou de fossé-diamant

                                                                50 grenades DF par fossé diamant (lanceur)

                                                                 100 obus-grenade de 60mm pour mortier d'embrasures de cloche GFM (mais ,il n'y en a pas, les sabot ad-hoc n'étant pas fait pour les embrasures des cloches modèle B)(le problème sera dramatique à la Ferté: apparemment les guetteurs se rendaient compte que des Allemands montaient vers eux, non vus, et non tirables, sauf au lance-grenades, à partir de l'autre bloc, en téléphonant pour se faire tirer dessus, ou au pied, mais,"yavait pas",; donc , les sapeurs du lieutenant Germer ont pu s'avancer avec leurs charges d'explosif vers leurs objectifs sans être inquiètès par des grenades ou obus de mortiers, seules armes à tirs courbes et rapprochés pouvant les atteindre.

                                                                 600 Coups de 60mm, obus-grenades, pour l'affut lance-grenades du bloc B1, mais "yavait pas", parceque le tube-lanceur de l'affut L.G, même système que les mortiers de 81mm: incidence à 45 °, variation de la distance en découvrant , ou fermant des orifices situés le long du tube- le tube-lanceur de 60mm " n'était pas au point"; car parait-il  (et çà doit être vrai, tenu d'un vieux lieutenant du Matériel, en CLRM, aux FFA, qui les avait vu en arsenal): "au bout d'une dizaine de tirs, le tireur commençait à être mal  à l'aise ,gênè à cause des fuites de gaz (C.O)" : UN: il pouvait porter un masque à gaz, et  DEUX /être changé au bout de 30 tirs  

.   Ce genre de mortier de 60mm a été réutilisé o'u ? ?? - Question pour un champion "allez Julien LEPERSE" : à DBP = Dien Bien Phu, en petits blocs-béton ,fin  1953  et fin en Mai 1954, remenber .

     Au Chénois, au pied de chaque bloc, en bout de galerie, se trouvent un ou deux chambres de stockage des munitions, également stockées en chambre de tir.


 

  On continue la galerie sur 200 mètres et on arrive à un croisement :

 à droite, petite galerie de 320 mètres, menant au pied du bloc cuirassé B 2, bloc qui se trouve 20 mètres plus haut, en direction du vallon de la Minière, et d’Avioth (pourquoi Minière ? parce qu’on y recherchait, et trouvait, dans les bancs de roches calcaires  du bathonien, des rogatons ou des morceaux d’oxyde de fer, minerai pas très riche. Il n’y a pas d’issue possible en secours pour l’équipage de B2 si la galerie, à 20 mètres de profondeur, est détruite par un coup direct de 420 mm ….

à gauche, on trouve, après une cinquantaine de mètres, le pied de l’escalier montant au B3, 25mètres plus haut, bloc tirant  vers l’Ouest : Margut , Sapogne, Château de Tassigny.

 

 Comparé aux gros ouvrages  «  classiques » de la Ligne : Soetrich, avec les blocs situés dans un carré de 300 mètres de côté, ou Bréhain, semblable, les avants du Fort du Chénois sont très dispersés sur le terrain : ils couvrent  une dizaine d’hectares, donc favorisent la dispersion des coups  et diminuent les possibilités de destruction .

 

Construction des galeries :

 Les galeries ont été forées et construites comme  les galeries de mines ou les tunnels, à l’exception de l’égout qui, sur sa moitié, a été construit en tranchée ouverte, puis (mal) comblée (et non terminée : les déblais s’accumulent dans un coin de bois…) .Les roches dures calcaires extraites ont été  façonnées en moellons qui ont servi,  maçonnés puis enduits de sikalite, à construire voûtes et murs de 80 cm d’épaisseur. Les salles, casernes, soutes, P.C, et tous locaux souterrains sont construits de manière semblable, en pierres maçonnées et crépies, comme dans les forts  fin XIXe siècle ( et pour cause de coûts, les galeries en béton armé coûtant trois fois plus cher).

La galerie  est en pente afin de favoriser l’évacuation des eaux d’infiltration (malgré l’épais crépi à la sikalite). Cette pente, à 2%, est  faible pour ne pas gêner la montée des convois des  trains de lorrys à locos électriques à accumulateurs, chargés de munitions sur les voies de 60 cm d’écartement, incluses dans la dalle de béton de la galerie principale. (ferraille oubliée dans la niche d’un silo-graviers : pare-choc de loco).

 Cette galerie principale, au niveau usine, risque fort de se ruiner, et d’éclater  par la pression des eaux et l’absence d’entretien physique  des occupants (à savoir le Conservatoire –Natures louant, en surface, l’emprise des blocs (et non l’intérieur des locaux ; mais …), noyant pour toujours l’intérieur du fort (et les chauve-souris qui s’y trouvent  peut-être,  peu vues :2 spécimens).

   Silo à gravier,pr barrages, sur puits service

 

 DOTATION en MUNITIONS : En général , les munitions, en particulier les coups-obus de 75mm, 135mm, obus de mortiers de 81mm, coups complets de 47 A Chars(ou 37mm), et les cartouches de mitrailleuses ou F.M, sont normalement entreposées dans un magazin principal, le M 1, situé prés de l'Entrée -munitions, à l'arriére, en souterrains, dans la normale des choses de la Ligne Maginot "première"; des dépots "avancés se trouvent au pied du bloc utilisateur, et un 3eme petit dépot se trouve dans la chambre de tir.

Au Chénois, de deuxième génération, il n'y a qu'un dépot avancé, prés du B5 ; mais, alors qu'il aurait pu etre entre B5 et les arrières, protégé par 35 à 38 mètres de sols argileux et calcaires , il se trouve "en avant " de B 5, avec seulement une trentaine de mètres de sols argile-roches calcaires en bancs.  Dotations théoriques : ^    4000 coups de 75mm par pièce

                                                             

                                                              

                                                             

                                                             

            

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  HABITANTS Temporaires de portions de galeries : 276 chauves-souris de types divers, gérées par le CREPESC, qui viennent les visiter et surveiller ( car telles sont les régles de Natura et du Ministére de l'Ecologie, et de la Convention de Berne : élevage interdit) ; elles nichent l'hiver , dans la caserne , et l'été , prés de leur garde -manger à savoir le B 1 à proximité du bois garni de hannetons...Mais de toutes façons, dans tous les "trous" , il y a des chauves-souris ; exemple : site : http://1 ber.free.fr , site de Philippe EMONET sur les deux Casemates STG de la ligne  C E Z F de Brandeville  ," l'auteur avec des membres de d'équipage actuel" , soit un " équipage de 3 à 400 chauves-souris" qui volent-volètent l'été (l'auteur est en short, donc , en été, puisqu'on ne porte pas de short en hiver à Brandeville") . A remarquer : ces chauves-souris vivent leur vie, sans "gestion particulière" ,ou surveillance, sauf par les vaches qui boivent dans une casemate, et par le paysan-propriétaire qui y a installé une pompe à eau dans la casemate..

 

 

 

 


 L’égout : c’est une galerie de 80 cm de large, 1,80 mètre de haut et 385 mètres de long  et terminée par une buse béton de 15 à 20 mètres, qui se jette dans la Guerlette.  Il comporte deux silos à gravier, et une chambre « à pièges ». Il s’embranche sur la galerie principale, au niveau le plus bas, devant l’Usine ; il comporte une issue de secours qui a été obstruée et bétonnée. Sur la paroi, courent des fils téléphoniques venant de la boite de coupure arrière, qui faisait les liaisons avec les troupes terrestres et l’artillerie  des unités « de forteresse » encadrant chaque ouvrage et garnissant les intervalles de la Ligne Maginot. Une porte cuirassée avec meurtrière F.M et une porte étanche séparaient l’égout de l’intérieur du fort.

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