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- Nous avions dix - onze ans en 1947-48;à deux,trois ,quatre gamins nous fabriquions des torches en lanières de pneumatiques,vieux pneus usés et jetés.Nous rentrions dans le petit fort du B 7 par la passerelle de la porte à grille;la grande porte en grandes plaques d' acier dans l'entrée des véhicules était levée et bouchait donc toute l'entrée. Nous allumions nos lanières de caoutchouc;çà éclairait beaucoup,mais çà empestait,çà fumait noir, et aussi, çà coulait des goutelettes de caoutchouc brulant; mais nous n'avions que çà pour nous éclairer,les bougies étant rares et chères, car dans beaucoup de maisons on continuait à s' éclairer à la bougie, à la lampe à carbure ou à la lampe à pétrole;celà parcequ'il y avait des problémes d'approvisionnement en électricité! nous sortions de la guerre, et il n'y avait rien,mais rien du tout!on arrivait à peine à manger!

Donc,en s'éclairant comme on pouvait,nous descendions par le grand escalier démuni de rampes, ferraillées dés 1944,avec de grands vides des deux côtés;puis nous visitions toutes les galeries,tous les escaliers,tous les autres petits forts raccordés à celui de l'entrée;il ne restait plus grand chose à l'intérieur. Une fois nous avons vu des gens,adultes,qui visaient une cuve en hauteur,dans un puits " à l'envers",en haut; ils sont descendus dans la cuve de fer et en sortis des documents...qu'ils nous ont dit;puis ils sont repartis.

Et pendant quatre ou cinq ans,on descendait bien une fois par trimestre dans tout le fort,qu'on montrait à d'autres camarades;c' était l'attraction du village et des environs...Et puis l'armée de Montmédy s'y est mis dedans et dessus, à faire des entrainements au combat,et nous ne sommes jamais revenus dedans...

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